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Asparagus flagellaris (Kunth) Baker

Protologue  
 Journ. Linn. Soc. 14 : 614 (1875).
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Famille  
 Asparagaceae
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Synonymes  
 Asparagopsis flagellaris Kunth (1850), Asparagus pauli-guilelmi Solms-Laub. (1867).
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Noms vernaculaires  
 Asperge sauvage, asperge rampante, piège de la hyène (Fr). Wild asparagus (En).
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Origine et répartition géographique  
 Asparagus flagellaris est répandu en Afrique tropicale. Il a été souvent confondu avec Asparagus africanus Lam. que l’on trouve en Afrique orientale et australe, mais on ne sait pas bien si cette dernière espèce se trouve également en Afrique occidentale.
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Usages  
 Les usages décrits ici sont communs à Asparagus flagellaris et à Asparagus africanus, qu’on emploie sans doute indifféremment. Les extrémités des jeunes pousses (turions) sont charnues et comestibles, et elles ressemblent à l’asperge du commerce récoltée à partir de l’espèce Asparagus officinalis L. En Tanzanie, on déterre les jeunes pousses et on les mastique après les avoir pelées pour étancher la soif et calmer la faim, pratique répandue surtout chez les enfants et les bergers. L’usage comme légume cru ou cuit à l’eau a été signalé au Gabon et en Afrique australe, mais ces emplois sont probablement courants dans plusieurs autres pays. Les tubercules charnus sont comestibles après une cuisson de plusieurs heures. En Ouganda et en Tanzanie, les enfants sucent les fruits, en particulier pendant les périodes de famine.
Les petits rameaux (cladodes) constituent l’ingrédient principal d’un remède utilisé pour combattre le ver de Guinée, ainsi que d’une pommade favorisant la pousse des cheveux. En République centrafricaine, on les consomme pour lutter contre les points de côté. Les cladodes sont utilisés comme vulnéraire au Kenya, en Tanzanie pour traiter les otalgies, et dans de nombreux pays comme remède contre les troubles de la vue. Les racines possèdent tout un éventail d’usages médicinaux. Au Sénégal et en Tanzanie, on les ajoute aux aliments ou au bain pour traiter la syphilis, la gonorrhée ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles. Au Sénégal, la racine macérée s’utilise en gargarismes pour soigner les problèmes de gorge, et en Afrique de l’Est on la mastique à ce même effet. En Ethiopie, on broie les rameaux que l’on mélange à du beurre pour confectionner une pommade destinée au traitement des hémorroïdes. Une embrocation est employée au Sénégal contre les rhumatismes. Une infusion dans de l’eau chaude est utilisée au Zimbabwe pour stopper la diarrhée. En Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Nigeria, une macération de racines sert à soulager les otalgies ; au Nigeria, elle constitue un traitement contre l’hématurie ; au Kenya, elle sert à soigner la toux, et la schistosomose en Côte d’Ivoire et en Tanzanie ; en Tanzanie, les Teitas l’emploient comme l’un des ingrédients d’une technique compliquée pour le traitement de la peste bubonique. En Afrique de l’Est, les cladodes, les tiges ou les racines sont broyées et trempées dans l’eau, et l’infusion, administrée à raison de 2–3 fois par jour, sert à traiter les désordres mentaux.
Au Kenya, les Massaïs font bouillir les racines, qu’ils allongent de lait pour les donner aux femmes immédiatement après l’accouchement afin de faciliter l’expulsion du placenta. Au Burkina Faso, on se sert d’une décoction de racines en application externe et en potion par petites quantités pour favoriser la cicatrisation du nombril du nouveau-né. En République centrafricaine, les femmes qui souhaitent tomber enceintes prennent une décoction de racines. Les racines et les cladodes entrent dans la composition d’un poison de flèches. En Tanzanie, on ingère les graines afin de prévenir les maladies oculaires.
A travers toute l’Afrique, l’asperge sauvage sert également à traiter un grand nombre d’affections du bétail. Elle est utilisée dans de nombreuses cérémonies et rituels d’initiation. En Tanzanie, on la plante comme arbuste ornemental. Enfin, dans un grand nombre de pays, les tiges fibreuses et dures servent à préparer des pièges et des collets pour attraper les animaux de petite taille, et aussi pour confectionner de la ficelle. La partie ligneuse des tiges est utilisée au Soudan pour fabriquer des crayons.
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Propriétés  
 Il n’y a pas de données sur la composition chimique d’Asparagus flagellaris, mais quelques études ont été menées sur Asparagus africanus. Dans les cladodes de spécimens nigérians, on a découvert un alcaloïde en faible quantité, et des tests menés sur l’activité hétérosidique cardiaque se sont avérés négatifs. Des saponines stéroïdes ont été isolées à partir des racines d’Asparagus africanus, dont 2 spirostanosides monodesmosidiques et un hétéroside furostanol bisdesmosidique. On a signalé une activité antiprotozoaire pour certains des composants isolés à partir des racines d’Asparagus africanus, dont la sapogénine muzanzagénine et le lignane (+)-nyasol. Ces composants ont inhibé la croissance des promastigotes de Leishmania major et des schizontes de Plasmodium falciparum.
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Botanique  
 Arbrisseau érigé atteignant 2 m de haut, à racines tubérisées enflés ; rameaux lisses ou munis d’épines de 2–4 mm de long, petits rameaux ultimes (cladodes) en verticilles au nombre de 1–8, foliacés, atteignant 2(–6) cm de long, raides. Fleurs axillaires, groupées par 1–2, bisexuées, régulières, 6-mères, blanches à violettes ; pédicelle de 3–8 mm de long ; segments du périanthe de 2,5–3 mm de long, étamines soudées aux segments du périanthe ; ovaire supère, 3-loculaire, style d’environ 1 mm de long, à 3 branches. Fruit : baie globuleuse, de 5–7 mm de diamètre, rouge-orange à maturité, généralement à 1 graine. Graine globuleuse d’environ 4 mm de diamètre, rugueuse.
Le genre Asparagus comprend environ 200 espèces et parmi celles-ci, largement plus de 100 se trouvent en Afrique. Asparagus flagellaris a souvent été confondu avec Asparagus africanus, qui se distingue par ses cladodes généralement plus courts et ses fascicules de 2–10 fleurs légèrement plus grandes. Des études taxinomiques restent à entreprendre pour mieux comprendre le statut et la répartition de ces deux espèces.
Parmi les autres espèces d’Asparagus sauvages africaines dont on consomme également les turions, on trouveAsparagus aethiopicus L.,Asparagus laricinus Burch., Asparagus schroederi Engl.,Asparagus setaceus (Kunth) Jessop et Asparagus suaveolens Burch.
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Description  
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Autres données botaniques  
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Ecologie  
 Asparagus flagellaris se rencontre dans les savanes boisées et herbeuses et les terrains vagues, jusqu’à 1800 m d’altitude.
Gestion Normalement, les divers organes de l’asperge sauvage sont récoltés dans la nature. Les plantes sont disponibles pour quiconque en a besoin, et ne font pas l’objet d’une protection ou d’une exploitation particulière de la part des populations locales. En Tanzanie, les pousses sont cueillies pendant la saison des pluies, et les fruits pendant la période sèche de juin à juillet et celle de décembre. L’asperge sauvage se multiplie soit par graines soit par drageons. La graine est orthodoxe et on peut la conserver pendant de longues périodes. Sur un bon sol, on peut cultiver Asparagus flagellaris et obtenir de gros turions succulents.
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Ressources génétiques et sélection  
 Assez commun dans son aire de répartition naturelle, Asparagus flagellaris n’est pas menacé d’érosion génétique. Il n’en existe pas de collection de ressources génétiques ni de collection de travail.
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Perspectives  
 Les turions d’Asparagus flagellaris ou des autres espèces sauvages d’Asparagus ne sont pas commercialisés. A l’heure actuelle, le potentiel de l’asperge sauvage paraît limité, en raison de la grande fibrosité des turions. La production commerciale d’asperges repose sur l’asperge commune, Asparagus officinalis L., mais il semble qu’Asparagus flagellaris pourrait être améliorée génétiquement. L’usage des fruits ne dépassera pas le cadre local, mais les usages médicinaux de la plante peuvent faire l’objet d’une exploitation commerciale et méritent davantage de recherches, étant donné l’activité démontrée de nombreuses matières actives issues des Asparagus.
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Références principales  
 • Baerts, M. & Lehmann, J., 2002. Asparagus africanus. [Internet]. Prelude Medicinal Plants Database. Metafro-Infosys, Royal Museum for Central Africa, Tervuren, Belgium http://www.metafro.be/prelude/view_plant?pi=01430 Accessed November 2003.
• Burkill, H.M., 1995. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 3, Families J–L. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 857 pp.
• Dalziel, J.M., 1937. The useful plants of West Tropical Africa. Crown Agents for Overseas Governments and Administrations, London, United Kingdom. 612 pp.
• Kerharo, J. & Adam, J.G., 1974. La pharmacopée sénégalaise traditionnelle. Plantes médicinales et toxiques. Vigot & Frères, Paris, France. 1011 pp.
• Watt, J.M. & Breyer-Brandwijk, M.G., 1962. The medicinal and poisonous plants of southern and eastern Africa. 2nd Edition. E. and S. Livingstone, London, United Kingdom. 1457 pp.
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Autres références  
 • Adegoke, E.A., Akinsaya, A. & Naqvi, H.Z., 1968. Studies of Nigeria medicinal plants: a preliminary survey of plant alkaloids. Journal of the West African Science Association 13: 13–33.
• Debella, A., Haslinger, E., Kunert, O., Michl, G. & Abebe, D., 1999. Steroidal saponins from Asparagus africanus. Phytochemistry 51(8): 1069–1075.
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• Jacot Guillarmod, A., 1971. Flora of Lesotho. Verlag J. Cramer, Lehre, Germany. 474 pp.
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Auteur(s)  
 
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Additional references  
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