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Vigna radiata (L.) R.Wilczek

Protologue  
 Fl. Congo Belge 6 : 386 (1954).
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Famille  
 Papilionaceae (Leguminosae - Papilionoideae, Fabaceae)
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Nombre de chromosomes  
 2n = 22
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Synonymes  
 Phaseolus radiatus L. (1753), Phaseolus aureus Roxb. (1832).
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Noms vernaculaires  
 Haricot mungo, mungo, ambérique, haricot doré (Fr). Mung bean, green gram, golden gram (En). Feijão mungo verde (Po). Mchooko, mchoroko (Sw).
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Origine et répartition géographique  
 Le haricot mungo est originaire de l’Inde ou de la région indo-birmane où il est cultivé depuis des millénaires. L’ancienneté de la culture du mungo en Inde est étayée par des restes fossilisés découverts au centre de l’Inde, qu’on a datés de 1500–1000 av. J.-C. La culture du haricot mungo s’est diffusée très tôt vers la plupart des autres pays asiatiques, et par la suite vers l’Afrique, l’Australie, les Amériques et les Antilles. Mais il n’a guère pris d’importance hors d’Asie, bien qu’il soit cultivé dans de nombreux pays d’Afrique tropicale. De fait, dans certaines régions du Kenya, en particulier dans la province Est, le haricot mungo est la principale culture commerciale.
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Usages  
 Les graines mûres de haricot mungo ou la farine qu’on en tire sont l’ingrédient de toutes sortes de plats, comme des soupes, de la bouillie, des amuse-gueule, du pain, des nouilles, et même des crèmes glacées. Au Kenya, on consomme très couramment les graines entières cuites à l’eau avec des céréales comme le maïs ou le sorgho. Les graines entières cuites à l’eau sont également frites avec de la viande ou des légumes et consommées comme condiment avec de la bouillie de maïs épaisse (l’ “ugali”) et des crêpes (des “chapattis”) ; la consommation des graines cassées (“dal”) est quant à elle répandue parmi les populations d’origine asiatique. En Ethiopie, les graines s’emploient dans des sauces. Au Malawi, on les prépare comme plat d’accompagnement, le plus souvent après avoir ôté le tégument par broyage. En Inde et au Pakistan, les graines séchées se mangent soit entières soit cassées (“dal”). Les graines cassées se mangent frites et salées, en amuse-gueule. Les graines peuvent se sécher et, une fois le tégument ôté, se réduire en une farine qui sert dans divers plats indiens et chinois. On peut en faire aussi des nouilles d’amidon, très prisées, du pain, des biscuits, du fromage végétal et un extrait destiné à la fabrication de savon. Les graines germées se mangent crues ou cuites comme légume ; en français, on les appelle par erreur “germes de soja”, et en anglais “bean sprouts”.
Les gousses immatures et les jeunes feuilles se consomment en légume. Les résidus végétaux et les graines abîmées sont donnés au bétail. Le haricot mungo se cultive parfois pour son fourrage, comme engrais vert ou comme plante de couverture. Les graines seraient une source traditionnelle de remède contre la paralysie, les rhumatismes, la toux, la fièvre et les troubles hépatiques.
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Production et commerce international  
 Il est difficile d’obtenir des statistiques fiables sur la production du haricot mungo car elles sont souvent agrégées à celles d’autres espèces de Vigna et de Phaseolus. L’Inde est le producteur principal, avec une production estimée à la fin des années 1990 à près de 1,1 million de t. En 2000, la Chine en a produit 891 000 t (soit 19% de sa production totale de légumes secs) sur 772 000 ha. On ne dispose d’aucune statistique pour l’Afrique.
La Chine en a exporté 110 000 t en 1998, 290 000 t en 1999 et 88 000 t en 2000. La totalité du haricot mungo produit en Inde est destiné à la consommation intérieure. Dans la plupart des régions d’Afrique où vivent des communautés asiatiques, les produits alimentaires tirés du haricot mungo sont vendus dans les villes.
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Propriétés  
 La composition des graines mûres de haricot mungo, par 100 g de partie comestible, est : eau 9,1 g, énergie 1453 kJ (347 kcal), protéines 23,9 g, lipides 1,2 g, glucides 62,6 g, fibres alimentaires 16,3 g, Ca 132 mg, Mg 189 mg, P 367 mg, Fe 6,7 mg, Zn 2,7 mg, vitamine A 114 UI, thiamine 0,62 mg, riboflavine 0,23 mg, niacine 2,3 mg, vitamine B6 0,38 mg, folates 625 μg et acide ascorbique 4,8 mg. La composition en acides aminés essentiels, par 100 g de partie comestible, est : tryptophane 260 mg, lysine 1664 mg, méthionine 286 mg, phénylalanine 1443 mg, thréonine 782 mg, valine 1237 mg, leucine 1847 mg et isoleucine 1008 mg (USDA, 2004). L’amidon est constitué de 28,8% d’amylose et de 71,2% d’amylopectine. La graine du haricot mungo est très digeste et contient peu de facteurs antinutritionnels. Elle provoque moins de flatulences que la graine de la plupart des autres légumes secs, ce qui la rend indiquée pour les enfants et les personnes âgées. L’amidon de haricot mungo aurait un taux glycémique faible, c.à.d. qu’il élèverait lentement et régulièrement le taux de sucre du sang.
La composition de germes de haricot mungo, par 100 g de partie comestible, est : eau 90,4 g, énergie 126 kJ (30 kcal), protéines 3,0 g, lipides 0,2 g, glucides 5,9 g, fibres alimentaires 1,8 g, Ca 13 mg, Mg 21 mg, P 54 mg, Fe 0,9 mg, Zn 0,4 mg, vitamine A 21 UI, thiamine 0,08 mg, riboflavine 0,12 mg, niacine 0,75 mg, vitamine B6 0,09 mg, folates 61 μg et acide ascorbique 13,2 mg. La composition en acides aminés essentiels, par 100 g de partie comestible, est : tryptophane 37 mg, lysine 166 mg, méthionine 34 mg, phénylalanine 117 mg, thréonine 78 mg, valine 130 mg, leucine 175 mg et isoleucine 132 mg (USDA, 2004). La germination en particulier entraîne l’augmentation de la concentration en acide ascorbique.
Le foin de haricot mungo contient : humidité 9,7%, protéines brutes 9,8%, lipides 2,2%, fibres brutes 24,0%, cendres 7,7%, extrait non azoté 46,6%, protéines digestibles brutes 7,4%, nutriments digestibles totaux 49,3%. Des extraits aqueux de graines de haricot mungo se sont avérés avoir des effets hypotensifs et hépatoprotecteurs in vivo chez les rats. Des extraits de graines et de téguments ont démontré des effets antioxydants.
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Description  
 Plante herbacée annuelle, érigée à semi-érigée, légèrement pubescente, atteignant 1,3 m de haut ; système racinaire constitué d’une racine pivotante bien développée à racines latérales localisées en profondeur ; tige très ramifiée, ayant tendance à s’enrouler aux extrémités, anguleuse, recouverte de longs poils étalés. Feuilles alternes, 3-foliolées (parfois 5-foliolées), vert foncé ; stipules de 5–18 mm × 3–10 mm, peltées, ovales, rhomboïdes ou obovales-oblongues ; pétiole de 5–21 cm de long, rachis de 1,5–4,5(–8) cm long ; stipelles bien visibles, de 5–10 mm de long ; pétiolules de 3–6 mm de long ; folioles entières ou 2–3-lobées, de 5–18 cm × 3–15 cm, elliptiques, rhomboïdes ou ovales, base largement cunéiforme ou arrondie, apex acuminé, glabres ou poilues sur les deux surfaces, à 3 nervures distinctes partant de la base, les folioles latérales à côtés inégaux. Inflorescence : fausse grappe axillaire atteignant 20 cm de long, à 4–15(–30) fleurs. Fleurs bisexuées, papilionacées ; pédicelle de 2–3 mm de long ; calice campanulé, tube de 3–4 mm de long et glabre, lobes étroitement triangulaires, de 1,5–4 mm de long, ciliés, paire du haut réunie en un lobe bifide ; corolle jaune ou verdâtre, étendard de 11 mm × 16 mm, glabre, ailes d’environ 11 mm × 7 mm, carène d’environ 10 mm de long, souvent teintée de gris ou rougeâtre, à long bec incurvé à presque 360°, et pourvue d’une poche distincte sur un des côtés ; étamines 10, dont 9 soudées et 1 libre ; ovaire supère, sessile, d’environ 7 mm de long, poilu. Fruit : gousse linéaire-cylindrique de (2,5–)4–9(–15) cm × 4–9 mm, généralement rectiligne, noire ou brun fauve, à pubescence brune, courte et étalée, contenant (7–)10–15(–20) graines, un peu comprimée entre les graines. Graines de 2,5–4 mm × 2,5–3 mm × 2,5–3 mm, globuleuses à ellipsoïdes ou cubiques, généralement vertes mais parfois jaunes, olive, brunes, brun violacé ou noires, marbrées ou mouchetées de taches noires, brillantes ou ternes ; hile blanc, plat et bien visible, d’environ 1,5 mm × 0,5 mm ; tégument souvent marqué de stries qui rendent les graines rugueuses au toucher. Plantule à germination épigée.
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Autres données botaniques  
 Le genre Vigna, qui comprend environ 80 espèces, se rencontre partout dans les régions tropicales. Vigna radiata appartient au sous-genre Ceratotropis, groupe relativement homogène et distinct du point de vue morphologique et taxinomique, de répartition asiatique essentiellement. Les autres espèces asiatiques cultivées de Vigna dans ce sous-genre sont Vigna aconitifolia (Jacq.) Maréchal (haricot mat), Vigna angularis (Willd.) Ohwi & Ohashi (haricot adzuki), Vigna mungo (L.) Hepper (haricot urd), Vigna trilobata (L.) Verdc. (pillipesara) et Vigna umbellata (Thunb.) Ohwi & Ohashi (haricot riz). Des hybrides ont été obtenus entre nombre de ces espèces. Les espèces ont souvent été confondues, en particulier Vigna radiata et Vigna mungo.
Les types sauvages de haricot mungo, dont toutes les parties sont de plus petite taille que chez les types cultivés, sont généralement classés en deux variétés botaniques :
– var. sublobata (Roxb.) Verdc., présente en Inde, au Sri Lanka, en Asie du Sud-Est, au nord de l’Australie (Queensland), en Afrique tropicale depuis le Ghana jusqu’à l’Afrique de l’Est, en Afrique australe et à Madagascar ;
– var. setulosa (Dalzell) Ohwi & Ohashi, à stipules grandes et presque orbiculaires et à poils longs et drus sur la tige, qu’on trouve en Inde, en Chine, au Japon et en Indonésie.
Les types cultivés de haricot mungo sont groupés sous Vigna radiata var. radiata, mais une classification par groupes de cultivars serait mieux venue. On distingue habituellement deux types de cultivars de haricot mungo, principalement à partir de la couleur des graines :
– le haricot mungo à grain doré, ayant des graines jaunes, à faible rendement et à gousses s’égrenant à maturité ; souvent cultivé pour son fourrage ou comme engrais vert ;
– le haricot mungo à grain vert, ayant des graines vert vif, plus prolifique, mûrissant plus uniformément, et dont les gousses ont moins tendance à s’égrener.
Deux autres types sont reconnus en Inde, l’un à graines noires et l’autre à graines brunes.
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Croissance et développement  
 La température de germination minimale des graines de haricot mungo est d’environ 12°C, la température optimale se situant aux alentours de 25°C. Les plantules lèvent en 3–7 jours. Le haricot mungo est une plante à cycle court, qui fleurit en 30–70 jours et mûrit en 50–120 jours après le semis. L’autofécondation est la règle, mais il peut exister jusqu’à 5% d’allogamie. En général, les fleurs sont fécondées pendant la nuit, avant de s’ouvrir en début de matinée. Il s’écoule 3–4 semaines entre l’ouverture de la fleur et la maturité de la gousse. La chute des fleurs est fréquente, et peut atteindre 90%. Le haricot mungo a une croissance déterminée, mais comme ses inflorescences restent méristématiques et peuvent produire de nouvelles fleurs suite à une période d’adversité, il fleurit et fructifie sur plusieurs semaines. Des feuilles vertes, des fleurs épanouies, des gousses vertes et des gousses mûres sont présentes en même temps sur la même plante. Une partie importante de la matière sèche accumulée au cours du remplissage de la graine peut encore être canalisée vers les parties végétatives et la sénescence n’est donc pas rapide. Le haricot mungo nodule bien avec des souches de Bradyrhizobium du groupe d’inoculation croisée du niébé. Etant donné que ces souches sont assez courantes, le haricot mungo se montre peu réactif à l’inoculation.
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Ecologie  
 Le haricot mungo est une plante de saison chaude qui pousse surtout à des températures moyennes comprises entre 20–40°C, la température optimale étant de 28–30°C. On peut donc le cultiver en été et en automne dans les régions chaudes tempérées et subtropicales et sous les tropiques à des altitudes inférieures à 2000 m. Il est sensible au gel. La pluviométrie annuelle moyenne des régions où il est produit est de 600–1000 mm, mais il peut se contenter de moins. Il supporte bien la sécheresse, en écourtant sa période de floraison et de maturation, mais il est sensible à l’asphyxie racinaire. Une humidité élevée au moment de la maturité endommage les graines et entraîne leur décoloration ou une germination sur pied. Les cultivars de haricot mungo diffèrent nettement dans leur sensibilité à la photopériode, mais la plupart des génotypes présentent des réponses quantitatives de jours courts, l’initiation florale étant retardée par des photopériodes supérieures à 12–13 heures.
Le haricot mungo pousse sur de nombreux types de sols, mais il préfère les sols limoneux bien drainés ou les limons sableux avec un pH de (5–)5,5–7(–8). Certains cultivars sont tolérants aux sols moyennement alcalins et salins.
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Multiplication et plantation  
 Le haricot mungo se multiplie par graines. Le poids de 1000 graines est de 15–40 g. Les graines ne sont pas dormantes, mais la germination peut être affectée par un tégument dur. Le haricot mungo se sème à la volée ou en trous sur des buttes ou en lignes. Les taux de semis recommandés sont de 5–30 kg/ha en culture pure, et de 3–4 kg/ha en culture intercalaire. Les espacements recommandés sont de 25–100 cm × 5–30 cm. Avec les cultivars les plus modernes mûrissant en 60–75 jours, on obtient des rendements maximum à des densités de 300 000–400 000 pieds/ha. Les cultivars traditionnels, à maturation plus tardive, nécessitent généralement un espacement plus large. Au Kenya, les espacements recommandés pour le haricot mungo en culture pure sont de 45 cm entre les lignes et de 15 cm sur la ligne, à une densité de semis de 6–10 kg/ha et une profondeur de semis de 4–5 cm.
Le haricot mungo peut se cultiver en association avec d’autres plantes telles que la canne à sucre, le maïs, le sorgho, ou des arbres cultivés dans les systèmes agroforestiers. Le mungo à cycle court est souvent cultivé en relais pour tirer parti d’une courte période de culture. Au Kenya, la culture du mungo est généralement pratiquée intercalée avec du maïs, du sorgho ou du mil ; mais il est parfois cultivé seul ou en association avec d’autres légumes secs. L’usage consiste à disposer 1–2 lignes de haricot mungo entre les lignes d’une céréale, ou de le planter sur la ligne de la céréale.
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Gestion  
 En culture pure, il faut désherber 1–2 fois en début de croissance. Au Kenya, le désherbage se pratique à la houe et à la machette. Les paysans n’ont pas l’habitude d’employer d’engrais minéraux sur une culture de haricot mungo. Le mungo utilise les résidus d’engrais épandus pour les principales cultures du système de rotation, mais il répond bien au phosphore. L’exportation de nutriments par t de graines récoltée (poids sec) est de 40–42 kg de N, 3–5 kg de P, 12–14 kg de K, 1–1,5 kg de Ca, 1,5–2 kg de S et 1,5–2 kg de Mg. Mais elle est bien plus élevée lorsqu’on enlève les résidus de la culture pour les utiliser comme fourrage.
Dans sa principale région de production, les tropiques de mousson, le mungo est surtout une culture de saison des pluies sur sol sec, ou une culture de saison sèche après la mousson dans les systèmes de riziculture inondée, qui tire alors parti de l’humidité résiduelle ou d’une irrigation supplémentaire. Dans certaines régions où les pluies surviennent tôt et en quantité suffisante, il est possible de pratiquer une culture tôt dans la saison avant la mousson. Dans les régions semi-arides du Kenya où les précipitations sont de 600–800 mm, bien réparties sur 2 saisons des pluies, on peut avoir deux cultures par an. Dans le projet de développement intégré Wei Wei à Sigor (Kenya), le haricot mungo est produit sous irrigation. En Inde, on sème souvent le mungo comme plante de jachère sur les terres à riz, où il sert d’engrais vert.
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Maladies et ravageurs  
 Les maladies fongiques les plus importantes et les plus répandues du mungo sont la cercosporose (Cercospora canescens) et l’oïdium (Erysiphe polygoni). Moins graves sont les anthracnoses (Elsinoë iwatae, Colletotrichum lindemuthianum) et la rouille (Uromyces spp.). D’importantes maladies bactériennes sont les graisses provoquées par Xanthomonas et Pseudomonas spp. Le haricot mungo souffre de plusieurs maladies virales qui cependant ne sont pas bien décrites, à l’exception du virus de la mosaïque jaune du mungo (MYMV), répandue en Asie du Sud.
Les principaux insectes ravageurs sont les pucerons (Aphis fabae, Aphis craccivora), la mouche du haricot (Ophiomyia phaseoli), les thrips (Megalurothrips sjostedii), les insectes foreurs des gousses (Heliothis spp., Etiella zinckenella, Maruca testulalis) et les suceurs de gousses comme la punaise verte (Nezara viridula). Dans les régions sèches du Kenya, le charançon (Apion soleatum) peut provoquer de lourdes pertes. Les stocks de graines de mungo sont attaqués par les bruches (Callosobruchus spp.). En Afrique, il est courant d’utiliser la cendre obtenue avec les feuilles du nim (Azadirachta indica A.Juss.) ou la bouse de vache pour protéger les graines contre les ravageurs des greniers. On a rarement recours aux insecticides sur le mungo en Afrique tropicale.
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Récolte  
 Lorsqu’il est produit pour sa graine mûre, le haricot mungo est généralement récolté lorsque les gousses commencent à foncer. La récolte nécessite une main d’œuvre importante car la plupart des cultivars locaux de haricot mungo ont des gousses très sensibles à l’égrenage, et qui ne mûrissent pas toutes en même temps. La récolte se fait généralement à la main en 2–5 passages, à intervalles d’une semaine. Au Kenya, on récolte les gousses une à une au fur et à mesure de leur maturation. S’il la maturité est uniforme, c’est la plante entière que l’on récolte et que l’on fait sécher avant battage. Les cultivars à cycle court, qui mûrissent plus uniformément, peuvent être traités en plantes entières avec de petites batteuses à riz. L’efficacité de la récolte diffère beaucoup d’un cultivar à l’autre, selon la position des gousses (au-dessus du feuillage ou au milieu) et leur taille.
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Rendements  
 Les rendements moyens du mungo sont faibles : 300–700 kg/ha. Au Kenya, on a obtenu des rendements sous irrigation de 1,25 t/ha. Et au cours d’essais, des rendements supérieurs à 3 t/ha ont été obtenus.
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Traitement après récolte  
 On fait sécher au soleil les gousses cueillies à la main. On peut accélérer l’égrenage en battant les plantes avec un bâton ou en les foulant aux pieds. Le nettoyage des graines se fait par criblage et vannage, puis on procède au séchage jusqu’à un taux d’humidité de 10–12% avant stockage. Correctement séchées, les graines conservent longtemps une viabilité élevée. Mais les semences stockées par les petits paysans sont souvent de qualité médiocre en raison des dégâts causés par les bruches.
Pour obtenir des germes de haricot mungo, on met les graines à tremper une nuit, on les égoutte, on les place dans des récipients à l’obscurité, on les asperge d’eau chaude à intervalles de quelques heures, et on les maintient 4–5 jours à une température de 24°C et à une humidité relative de l’air de 60–70%. Un kilo de graines produit 6–10 kg de germes.
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Ressources génétiques et sélection  
 D’importantes collections de ressources génétiques de haricot mungo sont détenues aux Philippines (National Plant Genetic Resources Laboratory, University of the Philippines Los Baños (UPLB) à Los Baños, environ 6900 entrées), à Taïwan (Centre de recherche et de développement sur les légumes en Asie (AVRDC), à Shanhua, environ 5600 entrées), aux Etats-Unis (Southern Regional Plant Introduction Station, à Griffin, en Géorgie, environ 3900 entrées), en Inde (National Bureau of Plant Genetic Resources, à New Delhi, environ 3000 entrées) et en Chine (CAAS, à Pékin, environ 3000 entrées).
En Afrique tropicale, des collections de ressources génétiques de mungo sont détenues au Kenya (National Genebank of Kenya, Crop Plant Genetic Resources Centre, KARI, à Kikuyu, 330 entrées), au Nigeria (Institut international d’agriculture tropicale, à Ibadan, 125 entrées) et en Ethiopie (Institut international de recherche sur le bétail, à Addis Abeba, 40 entrées).
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Sélection  
 Dans nombre de régions de culture traditionnelle du haricot mungo, les paysans continuent à utiliser les anciennes variétés locales. De nombreux cultivars ont été mis au point à partir de ces variétés par sélection généalogique. Les types traditionnels tardifs et rustiques peuvent être remplacés par de nouveaux types, utilisables lors de saisons courtes et en culture dérobée où le mungo n’occupe la terre que pendant de courtes périodes entre les cultures principales. Ces types nouveaux sont des plantes de petite taille à indice de récolte élevé, à sensibilité réduite à la photopériode et à maturité relativement homogène. De nombreux cultivars modernes offrant une meilleure résistance aux maladies et ravageurs les plus importants ont été mis sur le marché dans la plupart des pays producteurs. Des sources de résistance ont été identifiées dans des ressources génétiques de haricot mungo et des espèces apparentées. Parmi les espèces asiatiques de Vigna, c’est le haricot urd (Vigna mungo) qui semble le plus prometteur pour l’hybridation interspécifique avec le mungo. L’AVRDC de Taïwan travaille sur la sélection de mungo tolérant aux maladies (cercosporose, oïdium) et aux ravageurs (mouche du haricot, bruches).
Les données sur la sélection du haricot mungo en Afrique sont rares. Au Kenya, le National Dryland Farming Research Station de Machakos travaille sur l’amélioration génétique du mungo depuis la fin des années 1970. Les ressources génétiques ont été collectées sur place et introduites d’ailleurs, en particulier de l’Inde et de l’AVRDC. Des lignées prometteuses ont été sélectionnées et 2 cultivars (‘KVR22’ et ‘KVR26’) ont été mis sur le marché. ‘KVR22’ a une croissance déterminée et des graines de couleur jaune doré ; il fleurit en 55–60 jours et mûrit de façon homogène en 80–90 jours après la germination. Il a fait preuve d’une forte résistance au MYMV, d’une résistance modérée à l’oïdium et d’une tolérance aux pucerons, mais il est sensible aux thrips et au charançon. ‘KVR26’ a une croissance déterminée et la couleur de ses graines est verte ; il fleurit en 40–45 jours, et mûrit de façon relativement homogène en 60–65 jours. Il est très apprécié pour son rendement élevé, sa précocité et la grosseur de ses graines.
La régénération directe in vitro de la plante est possible à l’aide d’une culture de méristèmes apicaux, de cotylédons et d’explants de nœuds de cotylédons. Une régénération par organogenèse à partir de culture de tissus a également été signalée. L’embryogenèse somatique a été induite à partir de cotylédons mûrs, d’hypocotyle, de segments nodaux et d’explants de feuille. L’AVRDC a recours aux marqueurs moléculaires dans la sélection pour la résistance aux maladies et ravageurs, et a travaillé sur la cartographie génétique par RFLP et électrophorèse d’isozymes. On a réussi la transformation génétique du mungo au moyen d’Agrobacterium.
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Perspectives  
 Le haricot mungo est une culture adaptée à l’Afrique tropicale, en particulier aux régions semi-arides, en raison de la brièveté de son cycle cultural et de sa qualité nutritionnelle. Il offre de plus un créneau sur le marché international pour la production de germes de mungo. Mais il ne s’est pas encore imposé en Afrique tropicale, ce qui peut s’expliquer par la faiblesse de ses rendements, sa sensibilité aux maladies et ravageurs, son besoin élevé de main d’œuvre (désherbage, récolte), le manque de cultivars adaptés et de semences de bonne qualité, et le manque d’information sur ses bénéfices potentiels. Il mérite par conséquent plus d’attention de la recherche et de la vulgarisation.
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Références principales  
 • Dana, S. & Karmakar, P.G., 1990. Species relation in Vigna subgenus Ceratotropis and its implication in breeding. Plant Breeding Reviews 8: 19–42.
• Kay, D.E., 1979. Food legumes. Crops and Product Digest No 3. Tropical Products Institute, London, United Kingdom. 435 pp.
• Lawn, R.J., 1995. The Asiatic Vigna species. In: Smartt, J. & Simmonds, N.W. (Editors). Evolution of crop plants. 2nd Edition. Longman, London, United Kingdom. pp. 321–326.
• Lawn, R.J. & Ahn, C.S., 1985. Mung bean (Vigna radiata (L.) Wilczek / Vigna mungo (L.) Hepper). In: Summerfield, R.J. & Roberts, E.H. (Editors). Grain legume crops. Collins, London, United Kingdom. pp. 584–623.
• Mayeux, A., 1990. Mung bean: prospects for cultivation in Botswana. The Bulletin of Agricultural Research in Botswana 8: 5–9.
• Ministry of Agriculture and Rural Development, 2002. Field crops technical handbook. 2nd Edition. Ministry of Agriculture and Rural Development, Nairobi, Kenya. 219 pp.
• Muthoka, M.S. & Shakoor, A., 1988. Mungbean improvement and production in the semi-arid areas of Kenya. In: Mungbean. Proceedings of the second international symposium, Bangkok, Thailand, 16–20 November 1987. Asian Vegetable Research and Development Centre, Shanhua, Taiwan. pp. 601–608.
• Poehlman, J.M., 1991. The mungbean. Westview Press, Boulder, Colorado, United States. 375 pp.
• Siemonsma, J.S. & Arwooth Na Lampang, 1989. Vigna radiata (L.) Wilczek. In: van der Maesen, L.J.G. & Somaatmadja, S. (Editors). Plant Resources of South-East Asia No 1. Pulses. Pudoc, Wageningen, Netherlands. pp. 71–74.
• Westphal, E., 1974. Pulses in Ethiopia, their taxonomy and agricultural significance. Agricultural Research Reports 815. Centre for Agricultural Publishing and Documentation, Wageningen, Netherlands. 263 pp.
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Autres références  
 • Avenido, R., Motoda, J. & Hattori, K., 2001. Direct shoot regeneration from cotyledonary nodes as a marker for genomic groupings within the Asiatic Vigna (subgenus Ceratotropis (Piper) Verdc.) species. Plant Growth Regulation 35(1): 59–67.
• Burkill, H.M., 1995. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 3, Families J–L. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 857 pp.
• Chiu, K.W. & Fung, A.Y.L., 1997. The cardiovascular effects of green beans (Phaseolus aureus), common rue (Ruta graveolens), and kelp (Laminaria japonica) in rats. General Pharmacology 29(5): 859–862.
• Devi, P., Radha, P., Sitamahalakshmi, L., Syamala, D. & Kumar, S.M., 2004. Plant regeneration via somatic embryogenesis in mung bean (Vigna radiata (L.) Wilczek). Scientia Horticulturae 99(1): 1–8.
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Afriref references  
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Sources de l’illustration  
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Auteur(s)  
 
K.K. Mogotsi
Botswana College of Agriculture, Private Bag 0027, Gaborone, Botswana
Basé sur PROSEA 1: ‘Pulses’.


Editeurs  
 
M. Brink
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
G. Belay
Ethiopian Agricultural Research Organization, Debre Zeit Center, P.O. Box 32, Debre Zeit, Ethiopia
Editeurs associés  
 
J.M.J. de Wet
Department of Crop Sciences, Urbana-Champaign, Turner Hall, 1102 South Goodwin Avenue, Urbana, IL 61801, United States
O.T. Edje
Faculty of Agriculture, University of Swaziland, P.O. Luyengo, Luyengo, Swaziland
E. Westphal
Ritzema Bosweg 13, 6706 BB Wageningen, Netherlands
Editeurs généraux  
 
R.H.M.J. Lemmens
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
L.P.A. Oyen
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Editeurs traduction française  
 
M. Chauvet
Bureau national de PROTA pour la France, Agropolis International, Avenue Agropolis, F-34394 Montpellier, Cedex 5, France
J.S. Siemonsma
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Editeur des photos  
 
A. de Ruijter
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands



Additional references  
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Vigna radiata
planted



Vigna radiata
1, part of flowering branch; 2, part of fruiting branch; 3, seeds. Source: PROSEA



Vigna radiata
flowering and fruiting plant



Vigna radiata
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Vigna radiata
flower and bud



Vigna radiata
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Vigna radiata
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Vigna radiata
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