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Aucoumea klaineana Pierre

Protologue  
 Bull. Mens. Soc. Linn. Paris, n.s. 1 : 1241 (1896).
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Famille  
 Burseraceae
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Nombre de chromosomes  
 2n = 26
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Synonymes  
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Noms vernaculaires  
 Okoumé (Fr). Okoumé, Gaboon mahogany (En). Ocumé (Po).
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Origine et répartition géographique  
 Aucoumea klaineana pousse à l’état naturel dans l’ouest et le centre du Gabon, en Guinée équatoriale continentale et au Congo, où il est restreint aux massifs de Chaillu et Mayombe. Il y a quelques petits peuplements naturels au sud du Cameroun, près de la frontière avec la Guinée équatoriale. Sa présence à l’état naturel au Nigeria, près de la frontière avec le Cameroun, demande confirmation.
L’okoumé a été planté pour son bois d’œuvre aussi bien dans son aire naturelle au Gabon et au Cameroun, qu’ailleurs au Cameroun et en Côte d’Ivoire. De petites plantations expérimentales ont été réalisées au Congo, en R.D. du Congo, au Ghana, à Madagascar, en Indonésie, en Malaisie, au Surinam et en Guyane française.
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Usages  
 L’okoumé est l’un des meilleurs bois d’œuvre pour les contreplaqués. C’est la principale espèce commerciale au Gabon et en Guinée équatoriale, où il représente plus de 60% de la production de bois, alors que son importance est moindre au Congo. On le transforme en panneaux lattés ou agglomérés et en placages, et il est largement utilisé dans la construction navale pour fabriquer des panneaux de décoration intérieure et pour des applications extérieures. Le bois convient également pour l’aménagement intérieur léger, la menuiserie, les meubles, les équipements sportifs, les boîtes à cigares et les caisses d’emballage. Les grumes servent traditionnellement à fabriquer des pirogues. Le bois peut être utilisé comme combustible et convient pour la production de pâte à papier.
La résine de l’écorce est utilisée pour faire des torches et dans des lampes à huile au Gabon et en Guinée équatoriale, et aussi dans des produits cosmétiques pour la peau et en vernis à ongles. Elle est également appliquée pour soigner des plaies et des abcès superficiels, et pour désinfecter l’eau. L’écorce astringente est utilisée pour traiter la diarrhée.
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Production et commerce international  
 Le bois d’okoumé est principalement exporté sous forme de grumes vers l’Asie (69% en 2002) et l’Europe (24% en 2002). Dans les années 1960, le Gabon exportait 1,1–1,4 million m³ d’okoumé par an, le Congo environ 250 000 m³/an et la Guinée équatoriale 60 000–120 000 m³/an. D’après l’ATIBT (Association technique internationale des bois tropicaux), les exportations de grumes, de sciages, de placages et de contreplaqués du Gabon en 2002 représentaient 1,0 million m³, 60 000 m³, 108 000 m³ et 30 000 m³, respectivement. Le prix moyen export des sciages, des placages et des contreplaqués en 2001 s’élevait à US$ 176 par m³, US$ 360 et US$ 233 respectivement. La Chine était le plus gros pays importateur d’okoumé avec 820 000 m³ en 2002, suivie par la France avec 230 000 m³.
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Propriétés  
 Le bois de cœur est rose saumon à brun rosé pâle ou brun rougeâtre, fonçant à la lumière pour prendre une teinte proche de l’acajou, et il se démarque nettement ou indistinctement de l’aubier blanc à gris pâle. Le bois présente généralement un léger contrefil, le grain est moyen à assez fin. Les surfaces sciées sur quartier présentent un aspect rubané ou pommelé. Cernes distincts grâce à l’alternance de couches pâles et foncées.
L’okoumé est un bois de feuillus léger. A 12% d’humidité, la densité est de (320–)350–450(–580) kg/m³. L’okoumé sèche rapidement sans se dégrader et avec très peu de déformations lors du séchage tant à l’air qu’au séchoir. Les taux de retrait de l’état vert à anhydre sont de 3,4–7,0% dans le sens radial et de 5,3–11,3% dans le sens tangentiel.
Le bois est relativement tendre. A 12% d’humidité, le module de rupture est de 51–109 N/mm², le module d’élasticité de 5500–10 800 N/mm², la compression axiale de 25–44 N/mm², le cisaillement de 4–8 N/mm², le fendage de (6–)9–22 N/mm, la dureté Janka de flanc de 1690–2510 N, et la dureté en bout Janka de 2790–3560 N.
Le bois se travaille aisément que ce soit avec des outils manuels ou avec des machines, mais les surfaces travaillées tendent à être pelucheuses, ce qui impose que les lames de coupe restent tranchantes. Il contient jusqu’à 0,3% de silice et le sciage nécessite des lames à mise rapportée de carbure de tungstène car les dents de sciage s’usent relativement vite. Lors du rabotage, un angle de 20° est nécessaire pour éviter l’arrachage de fibres. Le bois se ponce bien, se cloue sans avant-trous, et il se colle, se vernit et se peint facilement. Au polissage, il peut donner une surface lustrée. La stabilité dimensionnelle est bonne, et le bois sec joue apparemment peu après usinage. L’okoumé est souvent déroulé pour la fabrication de contreplaqué ; le bois madré est tranché en placages très décoratifs pour faire des panneaux et du mobilier d’intérieur.
L’okoumé est peu résistant à la pourriture. Les grumes sont sensibles aux attaques du capricorne des forêts. Alors que l’aubier est souvent attaqué par des coléoptères du genre Lyctus, le bois de cœur est résistant, mais sensible aux termites, aux tarets marins et aux champignons. Le bois de cœur est peu imprégnable avec les produits de préservation. Des colles contenant des fongicides sont utilisées pour protéger les contreplaqués qui risquent d’être utilisés au contact de l’humidité. La valeur énergétique du bois est de 29 970 kJ/kg.
Plusieurs terpénoïdes sont présents dans la résine de l’écorce, parmi lesquels l’α-terpinéol et le β-phellandrène et plusieurs triterpènes tétracycliques et pentacycliques.
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Description  
 Arbre dioïque, sempervirent, de taille moyenne à grande atteignant 50(–60) m de haut ; fût cylindrique, souvent contourné et courbe, jusqu’à 110(–240) cm de diamètre, avec des contreforts jusqu’à 3 m de haut, sans branches jusqu’à 21 m de haut ; écorce épaisse de 0,5–2 cm, grisâtre à orange-brun, se détachant en écailles rectangulaires brunes plus ou moins épaisses laissant apparaître une écorce orange chez les arbres adultes, lenticellée, tranche fortement résineuse, rouge rosé, fibreuse ; cime présentant une structure assez ouverte. Feuilles alternes, imparipennées ; stipules absentes ; rachis jusqu’à 40 cm de long ; folioles 7–13, à pétiolules de 4 cm de long, ovales à oblongues, de 10–30 cm × 4–7 cm, arrondies à la base, acuminées à l’apex, entières, coriaces. Inflorescence : panicule axillaire ou terminale jusqu’à 20 cm de long ; inflorescence mâle comprenant jusqu’à 5 fois plus de fleurs que la femelle. Fleurs unisexuées, régulières, 5-mères ; sépales lancéolés, jusqu’à 5 mm de long, poilus, verdâtres ; pétales spatulés, de 5–6 mm de long, poilus sur les deux côtés, blanchâtres ; disque constitué de nectaires 2-lobés ; fleurs mâles avec 10 étamines et un pistil rudimentaire ; fleurs femelles avec 10 staminodes et un ovaire supère, 5-loculaire, style columnaire et stigmate capité. Fruit : capsule jusqu’à 5 cm × 3 cm, s’ouvrant par 5 valves à partir de la base, à 5 graines. Graines enfermées dans l’endocarpe (“pyrènes”), ovoïdes, s’étendant en une aile de 2–3 cm × 0,5 cm. Plantule à germination épigée ; cotylédons arrondis, foliacés.
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Autres données botaniques  
 Aucoumea est monotypique, et est caractérisé par son disque extra-staminal et son fruit sec déhiscent (pseudocapsule), qui libère à l’ouverture 5 graines recouvertes de l’endocarpe ailé.
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Anatomie  
 Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) :
Cernes de croissance : 2 : limites de cernes indistinctes ou absentes. Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; 23 : ponctuations alternes (en quinconce) de forme polygonale ; (26 : ponctuations intervasculaires moyennes (7–10 μm)) ; 27 : ponctuations intervasculaires grandes ( 10 μm) ; 31 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations rondes ou anguleuses ; 32 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations horizontales (scalariformes) à verticales (en balafres) ; 42 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 100–200 μm ; 46 : 5 vaisseaux par millimètre carré ; 47 : 5–20 vaisseaux par millimètre carré ; 56 : thylles fréquents. Trachéides et fibres : 61 : fibres avec des ponctuations simples ou finement (étroitement) aréolées ; 65 : présence de fibres cloisonnées ; 68 : fibres à parois très fines. Parenchyme axial : 75 : parenchyme axial absent ou extrêmement rare ; 78 : parenchyme axial juxtavasculaire ; 92 : quatre (3–4) cellules par file verticale ; 93 : huit (5–8) cellules par file verticale. Rayons : 97 : rayons 1–3-sériés (larges de 1–3 cellules) ; 106 : rayons composés de cellules couchées avec une rangée terminale de cellules dressées et/ou carrées ; (107 : rayons composés de cellules couchées avec 2 à 4 rangées terminales de cellules dressées et/ou carrées) ; 115 : 4–12 rayons par mm. Inclusions minérales : 159 : présence de corpuscules siliceux ; 160 : corpuscules siliceux dans les cellules des rayons.
(M. Thiam, P. Détienne & E.A. Wheeler)
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Croissance et développement  
 L’okoumé a un enracinement peu profond, et un pivot virtuellement inexistant. A 6–12 ans, les peuplements s’organisent en “cellules biologiques” par des anastomoses de racines. Lorsqu’ils ont 10–25 ans, les peuplements naturels et plantés se différencient en arbres dominants et dominés. Les arbres atteignent une hauteur moyenne d’environ 10 m au cours des 4 premières années ; ensuite, de 10–50 ans, la croissance des arbres dominants est d’environ 1 m par an, et ils atteignent finalement une hauteur d’environ 50 m. Les arbres dominés poussent très lentement et atteignent 15 m en 50 ans. La croissance en diamètre du fût est variable et dépend de l’âge, de la densité de peuplement, de la fertilité du terrain, de la position hiérarchique de l’arbre et des taux d’éclaircie. Dans les régions côtières du Gabon, des fûts d’un diamètre de 30–80 cm après 50–60 ans pour les arbres dominants et de 10–40 cm pour les arbres dominés ont été observés. L’accroissement annuel moyen du diamètre des arbres dominants diminue graduellement de 1,4 cm (entre 7–12 ans) à 0,7 cm (à 50–60 ans) et pour les arbres dominés de 0,6 cm (à 5–20 ans) à 0,1 cm (à 10–40 ans). Sur d’autres sites de l’intérieur du Gabon, on a enregistré des croissances moyennes en diamètre de 0,5–0,7 cm/an, sans tenir compte de la différence entre individus dominants et dominés.
De nouvelles feuilles apparaissent de septembre à décembre et elles sont rouge vif pendant une semaine. Les arbres commencent à fleurir vers 10 ans, mais ne fructifient qu’après 15 ans. La floraison débute en août et dure 1–2 mois selon les conditions climatiques. L’okoumé est une espèce dioïque ; les fleurs mâles et les fleurs femelles se trouvent sur des arbres différents. Les fleurs individuelles ne durent que quelques jours et sont pollinisées par les abeilles et les mouches. La fructification débute en septembre ; les fruits sont complètement développés à environ 40 jours, mais n’atteignent leur maturité qu’après environ 80 jours. La fructification est annuelle, mais de grandes quantités de graines sont produites seulement tous les 2–3 ans. Un arbre sain, dominant et adulte peut produire jusqu’à 20 000 graines. Les graines sont dispersées par le vent jusqu’à 80 m de l’arbre-mère.
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Ecologie  
 On trouve l’okoumé à l’état naturel du niveau de la mer jusqu’à 600 m et occasionnellement jusqu’à 1400 m d’altitude dans des régions où la pluviométrie annuelle moyenne atteint 1200–3000 mm et où il y a une saison sèche prononcée (moins de 50 mm/mois) de juin à août/septembre, période pendant laquelle l’évaporation est réduite par des températures relativement basses et une humidité relative élevée. Les températures annuelles moyennes oscillent entre 23–26°C, avec des températures maximales moyennes du mois le plus chaud de 32–36°C, et des températures minimales moyennes du mois le plus froid de 10–15°C. La répartition naturelle d’Aucoumea klaineana est directement liée à la pluviométrie. Dans le nord-est du Gabon, l’existance d’une deuxième saison sèche (correspondant à la période de fructification) est la cause de l’absence de l’espèce dans cette région, alors que dans le sud du Gabon les précipitations annuelles de moins de 1200 mm sont le facteur limitant.
L’okoumé est une plante pionnière à longue durée de vie, colonisant en particulier les grandes clairières de forêt et les lisières de savane protégées contre les feux de brousse, où elle devient souvent mono-dominante. L’okoumé a besoin d’une pleine exposition au soleil afin de bien se développer. Les semis et les gaules peuvent cependant survivre à l’ombre pendant quelques années. De grands individus sont présents dans ce qui semble être des forêts vierges, mais qui sont en fait de vieilles forêts secondaires.
L’okoumé pousse bien sur une grande variété de sols acides (tels que des arénosols ferralitiques, des sols ferralitiques, des podzoluvisols) formés sur des substrats variés. Il peut pousser sur des sols sableux peu fertiles mais préfère les sols sablo-argilo-limoneux fertiles et profonds. Il peut tolérer dans une certaine mesure un terrain au drainage déficient, mais ne tolère pas des engorgements de longue durée.
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Multiplication et plantation  
 Les graines perdent leur viabilité en moins de 1 mois au champ, mais peuvent être conservées à 4°C dans des emballages hermétiques jusqu’à 3 ans après avoir été séchées à un taux d’humidité de 8%. Le poids moyen de 1000 graines est de 98 g. La multiplication par graines est la méthode préférée. Les semences n’ont pas besoin de prétraitement et peuvent être semées directement dans des sachets de polyéthylène (20–30 cm de haut, 10–15 cm de diamètre) contenant un mélange de sable et d’argile. L’apport d’un engrais NPK est recommandé. On sème 2 graines par sachet ; on sélectionne un plant après 3–4 semaines. Après 2,5 mois, les plants font 20–25 cm de haut, ont 5–7 feuilles simples et sont prêts à être plantés. La multiplication par greffage ou bouturage est possible.
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Gestion  
 Une bonne régénération nécessite un nombre suffisant d’arbres semenciers, de grandes ouvertures dans la canopée ou des clairières (> 2500 m²) et un sol propre pendant la saison de fructification. Ces conditions sont réunies dans les zones d’agriculture itinérante ou d’exploitation du bois (par ex. parcs à grumes et grandes trouées d’exploitation). L’exploitation sélective du bois ou la chute naturelle des arbres ne produit pas d’ouvertures de la canopée suffisamment grandes. Si les conditions sont favorables, l’okoumé domine rapidement le recrû.
Deux méthodes de préparation de site ont été appliquées pour établir des plantations. La première est la coupe à blanc mécanisée, où la végétation ligneuse est disposée en andains par des bulldozers puis brûlée. Les plants sont plantés entre les andains. La deuxième méthode consiste à couper la végétation à 50 cm au-dessus du sol pour favoriser les rejets et le recrû. Les plants sont plantés dans des layons ouverts dans le recrû. Dans les deux méthodes, les grands arbres existants sont abattus. La densité de plantation recommandée est de 625–950 arbres/ha. Il est nécessaire d’éliminer les plantes grimpantes, particulièrement les espèces de Mikania, et les arbres tels que Musanga cecropioides R.Br. ex Tedlie, qui est un concurrent pour la lumière et l’espace, jusqu’à 5 ans après la plantation.
L’éclaircie des peuplements tant naturels qu’artificiels est conseillée mais doit être conduite avec précaution pour éviter une augmentation des attaques de chancre noir provoquée par la mise en lumière du tronc. Que ce soit dans les peuplements mélangés ou presque purs, l’éclaircie est bénéfique à la croissance en diamètre. Les arbres dominés répondent mieux à l’éclaircie que les arbres dominants. Dans des peuplements presque purs, l’éclaircie doit être limitée à des peuplements de moins de 15 ans, car dans des peuplements plus âgés l’éclaircie enlèvera des arbres potentiellement commerciaux.
En plantation, on conseille un rythme d’éclaircie qui réduit la densité à 350 pieds/ha à 5 ans, 200–250 pieds/ha à 10 ans et 150 pieds/ha à 15 ans. Si les ressources ne permettent que 2 éclaircies, la densité du peuplement peut être réduite à 250–300 pieds/ha à 5 ans et 150 pieds/ha à 13 ans. Si les arbres ne sont pas abattus mais tués sur pied, l’éclaircie se fait par annélation des okoumés, et annélation plus empoisonnement des autres espèces, en ayant soin d’éviter une trop forte mise en lumière des fûts des arbres des strates inférieures. L’okoumé ne doit pas être empoisonné car on risque de tuer les arbres voisins par les anastomoses racinaires.
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Maladies et ravageurs  
 L’okoumé est attaqué par différents pathogènes, qui ne présentent de réels dangers que dans les peuplements purs. La maladie la plus importante est le chancre noir, une infestation complexe qui débute par une infestation primaire par des cochenilles (principalement Asterolecanium pustulans) élevées par les fourmis (Crematogaster, Oecophylla). Les blessures de l’écorce qui en découlent sont surinfectées par une maladie fongique, Botryodiplodia theobromae, avec prolifération externe de charbon qui noircit l’écorce et cause des sécrétions de résine anormales. Les peuplements très denses ou très fortement éclaircis ainsi que les recolonisations d’anciens champs abandonnés sont particulièrement sujets au chancre noir. Le problème peut être évité en utilisant de bonnes pratiques sylvicoles, comme le choix d’un site de plantation approprié, un espacement adéquat et des éclaircies réalisées avec précaution. Les semis et les jeunes arbres sont attaqués par des psylles (Pseudophacopteron spp.) et des mille-pattes, bien que des infestations graves ne surviennent que dans des pépinières mal conduites et dans de jeunes plantations. En décembre et janvier, le feuillage tant des jeunes arbres que des arbres adultes est souvent attaqué par des chenilles du papillon Pleuroptya balteata, qui peuvent défolier totalement les peuplements purs, mais les arbres ne souffrent que d’une réduction de croissance. Localement, les éléphants causent des dégâts sérieux dans les jeunes peuplements purs.
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Récolte  
 Habituellement dans les forêts naturelles, on exploite seulement 1 ou 2 arbres d’okoumé par ha. Les grumes flottent et sont en général transportées par voie fluviale. Lorsqu’il n’y a pas de rivière ou en période d’étiage, les grumes sont transportées par la route ou par chemin de fer.
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Rendements  
 En plantation, le rendement potentiel est estimé à 7 m³/ha/an à 43 ans sur un sol modérément fertile sans éclaircie, et à 11 m³/ha/an à 32 ans sur un sol fertile avec éclaircies. Cependant, la production réelle est plus faible car plus de 30% des arbres atteignant le diamètre minimal d’exploitation (70 cm) ne sont généralement pas utilisables comme bois d’œuvre à cause de leur forme médiocre. L’accroissement potentiel dans des peuplements naturels purs peut atteindre 5,5–7,5 m³/ha/an, mais les rendements commerciaux sont de 1–2 m³/ha/an à cause de l’abattage sélectif.
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Traitement après récolte  
 80% du bois d’okoumé est déroulé pour la production de contreplaqué. Il est considéré comme un des meilleurs bois pour cette utilisation. Le déroulage peut s’effectuer avec ou sans traitement à la vapeur ou séchage contrôlé, bien que ce dernier procédé augmente la qualité globale des produits finis.
Le bois est de plus en plus scié car le Gabon aussi bien que le Congo essaient de développer leurs capacités de transformation du bois. Alors que les grumes de bonne qualité sont exportées, ou transformées localement pour le contreplaqué, les qualités inférieures sont utilisées pour la production de sciages.
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Ressources génétiques et sélection  
 Afin de maintenir la diversité génétique et une production durable d’okoumé, des peuplements doivent être identifiés et protégés dans toute l’aire de répartition naturelle de l’espèce. Une attention particulière doit être apportée aux peuplements naturels peu ou pas exploités. Des essais sur le terrain démontrent la mauvaise performance de provenances de sites déjà exploités à plusieurs reprises.
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Sélection  
 Il n’y a en ce moment aucun programme majeur de sélection ni d’amélioration car toute activité de plantation a cessé, la tendance actuelle étant de favoriser la régénération naturelle. Cependant, les quelques études comparant des provenances et des descendances ont montré une grande variabilité. Cette diversité au niveau des provenances/descendances a été confirmée récemment par des études génétiques, qui indiquent qu’on pourrait sélectionner du meilleur matériel de plantation. Par ailleurs, une étude sur la variation de l’ADN chloroplastique a montré un niveau de différenciation relativement bas entre les peuplements d’okoumé au Gabon.
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Perspectives  
 L’okoumé restera un des principaux bois d’œuvre commerciaux pour le Gabon et la Guinée équatoriale, mais ses exigences climatiques limitent son importance ailleurs. Des programmes de sélection sont nécessaires.
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Références principales  
 • Brunck, F., Grison, F. & Maître, H.F., 1990. L’okoumé (Aucoumea klaineana Pierre). Monographie. Centre Technique Forestier Tropical (CIRAD-Forêt), Montpellier, France. 112 pp.
• CTFT (Centre Technique Forestier Tropical), 1988. Fiche technique: Okoumé. Bois et Forêts des Tropiques 215: 27–35.
• de Kam, M., Verkaar, H.J.P.A., Evers, P.W., van Dam, B.C. & Breteler, F.J., 1996. Biologie de l’okoumé. Rapport final de l’appui technique. IBN Research Report No 96-8. 185 pp.
• Fuhr, M., Nasi, R. & Minkoué, J.M., 1998. Les peuplements d’okoumés éclaircis au Gabon. Bois et Forêts des Tropiques 256: 5–20.
• Fuhr, M., Nasi, R. & Delegue, M.-A., 2001. Vegetation structure, floristic composition and growth characteristics of Aucoumea klaineana Pierre stands as influenced by stand age and thinning. Forest Ecology and Management 140: 117–132.
• Koumba Zaou, P., Mapaga, D., Nze Nguema, S. & Deleporte, P., 1998. Croissance de 13 essences de bois d’oeuvre plantées en forêt Gabonaise. Bois et Forêts des Tropiques 256(2): 21–32.
• Koumba Zaou, P., Mapaga, D. & Verkaar, H.J., 1998. Effect of shade on young Aucoumea klaineana Pierre trees of various provenances under field conditions. Forest Ecology and Management 106: 107–118.
• Leroy-Deval, J., 1976. Biologie et sylviculture de l’Okoumé (Aucoumea klaineana Pierre). Tome 1: La sylviculture de l’Okoumé. 355 pp. Tome 2: Maladies et défauts de l’Okoumé. Centre Technique Forestier Tropical, Nogent-sur-Marne, France. 76 pp.
• Muloko-Ntoutoume, N., Petit, R.J., White, L. & Abernathy, K., 2000. Chloroplast DNA variation in a rainforest tree (Aucoumea klaineana, Burseraceae) in Gabon. Molecular Ecology 9(3): 359–363.
• Nasi, R., 1997. Les peuplements d’okoumés au Gabon. Leur dynamique et croissance en zone côtière. Bois et Forêts des Tropiques 251: 5–27.
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Autres références  
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• Biraud, J., 1959. Reconstitution naturelle et amélioration des peuplements d’okoumé du Gabon. Bois et Forêts des Tropiques 66: 3–28.
• Biraud, J. & Catinot, R., 1960. Les plantations artificielles d’okoumé au Gabon. Bois et Forêts des Tropiques 73: 3–23.
• Caballé, G., 1978. Essai sur la géographie forestière du Gabon. Adansonia, séries 2, 17: 425–440.
• de Saint-Aubin, G., 1963. La forêt du Gabon. Publication No 21 du Centre Technique Forestier Tropical, Nogent-sur-Marne, France. 208 pp.
• Grison, F., 1978. Amélioration génétique de l’okoumé. Bois et Forêts des Tropiques 178: 3–15.
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• Grison, F., 1978. Où en est l’amélioration génétique de l’okoumé au Gabon? Revue Forestière Française 31: 504–511.
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Afriref references  
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Sources de l’illustration  
 • Aubréville, A., 1962. Burséracées. Flore du Gabon. Volume 3. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. pp. 53–95.
• Grison, F., 1978. Note sur les fleurs de l’Okoumé (Aucoumea klaineana Pierre, Burseraceae). Adansonia, séries 2, 17(3): 335–342.
• Wilks, C. & Issembé, Y., 2000. Les arbres de la Guinée Equatoriale: Guide pratique d’identification: région continentale. Projet CUREF, Bata, Guinée Equatoriale. 546 pp.
• Tailfer, Y., 1989. La forêt dense d’Afrique centrale. Identification pratique des principaux arbres. Tome 2. CTA, Wageningen, Pays Bas. pp. 465–1271.
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Auteur(s)  
 
J.L.C.H. van Valkenburg
Biosystematics Group, Wageningen University, Generaal Foulkesweg 37, 6703 BL Wageningen, Netherlands



Editeurs  
 
D. Louppe
CIRAD, Département Environnements et Sociétés, Cirad es-dir, Campus international de Baillarguet, TA C-DIR / B (Bât. C, Bur. 113), 34398 Montpellier Cedex 5, France
A.A. Oteng-Amoako
Forestry Research Institute of Ghana (FORIG), University P.O. Box 63, KNUST, Kumasi, Ghana
M. Brink
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Editeurs généraux  
 
R.H.M.J. Lemmens
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
L.P.A. Oyen
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
J.R. Cobbinah
Forestry Research Institute of Ghana (FORIG), University P.O. Box 63, KNUST, Kumasi, Ghana
Editeurs traduction française  
 
M. Chauvet
Bureau national de PROTA pour la France, Agropolis International, Avenue Agropolis, F-34394 Montpellier, Cedex 5, France
J.S. Siemonsma
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Editeur des photos  
 
E. Boer
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands



Additional references  
Study abstract
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General importance
Geographic coverage Africa
Geographic coverage World
Ornamental use
Timber use
Fuel use
Medicinal use
Essential oil and exudate use
Fibre use
Conservation status



Aucoumea klaineana
wild



Aucoumea klaineana
1, base of bole; 2, leaf; 3, female flower, front sepals and petals removed; 4,male flower, front sepals and petals removed; 5, fruit with opening valves; 6, fruits after dropping of valves Redrawn and adapted by M.M. Spitteler



Aucoumea klaineana
plantation of about 50 years old



Aucoumea klaineana
tree habit



Aucoumea klaineana
base of bole



Aucoumea klaineana
bark and slash



Aucoumea klaineana
bole and crown



Aucoumea klaineana
female flowers



Aucoumea klaineana
fruits



Aucoumea klaineana
seedling



Aucoumea klaineana
forest exploitation



Aucoumea klaineana
wood in transverse section


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