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Anthonotha macrophylla P.Beauv.

Protologue  
 Fl. Oware 1: 70, t. 42 (1806).
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Famille  
 Caesalpiniaceae (Leguminosae - Caesalpinioideae)
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Nombre de chromosomes  
 2n = 24
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Synonymes  
 Macrolobium macrophyllum (P.Beauv.) Macbr. (1919).
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Noms vernaculaires  
 Palissandre d’Afrique, réré à longs fruits (Fr).
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Origine et répartition géographique  
 Anthonotha macrophylla couvre une aire qui va de la Guinée jusqu’en Centrafrique et en R.D. du Congo, et vers le sud jusqu’au Gabon, au Congo et à Cabinda (Angola).
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Usages  
 Le bois est employé pour la confection de poteaux d’habitations, de poteaux télégraphiques, de manches d’outils ainsi qu’en charpenterie. Il convient à la construction lourde, à la parqueterie lourde, à la menuiserie, à la charronnerie, aux articles de sports, aux ustensiles agricoles, aux traverses de chemin de fer, aux cuves et au tournage. Après les défrichements, on laisse parfois les tiges qui servent ainsi au tuteurage de l’igname. Le bois sert également de bois de feu, et dans certaines parties du Nigeria il est très recherché pour le fumage du poisson.
Au Liberia, les graines sont consommées et constituent un aliment du bétail nutritif. Au Nigeria, on extrait des feuilles un colorant de couleur rouge. On ramasse des chenilles comestibles du genre Platysphinx sur les feuilles. Dans l’est du Nigeria, Anthonotha macrophylla est planté sur les terres en jachère pour restaurer la fertilité du sol. Une fois fendus, les rameaux servent à faire des liens.
En Sierra Leone, l’infusion de feuilles et d’écorce se boit en cas de jaunisse. On frictionne les furoncles avec un cataplasme de feuilles pour soulager la douleur et favoriser la formation de pus. Les feuilles soignent la dysenterie et les morsures de serpents tandis que la décoction de feuilles se boit pour atténuer les maux de dents. Au Liberia, on applique un cataplasme de feuilles sur les brûlures. Au Liberia comme au Nigeria, l’exsudat d’écorce sert de liniment. En Côte d’Ivoire, la décoction d’écorce se boit pour soigner le paludisme, en Centrafrique et au Gabon comme vermifuge, et en R.D. du Congo en cas de hernie.
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Propriétés  
 Le bois de cœur, brun rougeâtre à brun pourpre avec des stries noires, se distingue nettement de l’aubier blanchâtre à rosé. Il est généralement contrefil, le grain est moyen à grossier.
C’est un bois lourd avec une densité d’environ 870–960 kg/m³ à 12% d’humidité. Il sèche à l’air lentement et peut avoir tendance aux gerces et aux fentes ; c’est avec les grumes sciées sur dosse que l’on obtient les meilleurs résultats. Il est difficile à scier ; afin d’éviter un désaffûtage rapide, il faut utiliser des dents de scies au carbure de tungstène. Il est également difficile à travailler, mais se finit bien. Si le bois de cœur est durable, l’aubier est sensible aux attaques de Lyctus. Le bois de cœur est très rebelle à l’imprégnation avec des produits de conservation, l’aubier l’étant moyennement.
La composition du tourteau de graines séché au soleil par 100 g est la suivante : eau 15,6 g, protéines 21,1 g, lipides 1,9 g, fibres brutes 5,0 g (Durunna, 2006). Les feuilles contiennent du tanin et des traces de flavonoïdes ; quant à l’écorce et aux racines, elles contiennent du tanin et des saponines.
L’activité antiplasmodium in vitro d’un extrait d’écorce à l’éthanol est modérée.
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Botanique  
 Arbuste ou arbre de taille petite à moyenne atteignant 20 m de haut, avec souvent plusieurs tiges poussant en zigzag, rarement lianescent ; fût souvent cylindrique, atteignant 60 cm de diamètre ; écorce légèrement fissurée, se desquamant, grisâtre, écorce interne orange-brun à rouge sécrétant un exsudat brun ; cime étalée ; rameaux recouverts de poils courts argentés à brun pâle. Feuilles disposées en spirale, composées paripennées à (2–)3(–4) paires de folioles ; stipules ovales-elliptiques, d’environ 2 mm de long, rapidement caduques ; pétiole de (1–)2–3(–7) cm de long, rachis de 2,5–11(–16) cm de long ; pétiolules de (4–)5–8(–15) mm de long ; folioles opposées, obovales-elliptiques, atteignant 20(–30) cm × 7(–16) cm, arrondies à faiblement cunéiformes à la base, acuminées à l’apex, à poils courts argentés à brun pâle au-dessous. Inflorescence : panicule axillaire lâche, parfois plusieurs ensemble sur des structures semblables à des protubérances sous les feuilles, jusqu’à 15(–21) cm de long, garnie de poils courts et bruns. Fleurs bisexuées ou fonctionnellement mâles, zygomorphes, 5-mères, à 2 bractéoles solides et elliptiques atteignant 8 mm × 6 mm à la base ; pédicelle de 3–8 mm de long ; sépales ovales-triangulaires à oblongs, jusqu’à 5 mm de long, 2 en partie soudés, les autres libres, glabres ; pétales inégaux, 1 de grande taille muni d’onglet de 3,5–4(–6) mm de long et d’un limbe profondément lobé de 3–4,5 mm × 4–6 mm, les autres de petite taille, de 1–2(–5) mm de long ; étamines 3, de 10–13 mm de long, étamines rudimentaires 6, atteignant 1,5 mm de long ; ovaire supère, sessile, de 3–5 mm de long, à poils veloutés, 1-loculaire, style légèrement plus long que les étamines. Fruit : gousse oblongue, quelquefois légèrement cintrée, de (8–)15–26(–34) cm × 5–7 cm, en pointe à l’apex, à nervures exsertes, brune à presque noire, à poils courts, renfermant jusqu’à 7 graines. Graines elliptiques, aplaties, de 5–6 cm × 3,5–5,5 cm, à tégument fin, cassant et mat. Plantule à germination hypogée ; épicotyle de 6–8 cm de long, poilu ; feuilles alternes, première feuille à 2 paires de folioles.
Au Nigeria, on a remarqué qu’Anthonotha macrophylla fleurissait en avril–juillet et en octobre–décembre et donnait des fruits en février et en juin–septembre. Au Liberia, les fruits éclatent en s’ouvrant vers la fin de la saison des pluies ; à partir de ce moment-là, les agriculteurs savent qu’ils doivent défricher la terre et planter du riz. En Côte d’Ivoire, les fruits mûrissent en février–mars, au Gabon en janvier–février. Les colobes et les mandrills se nourrissent des graines. On n’a observé aucune nodulation des racines dans la forêt pluviale de Guinée, mais les racines s’associent à des ectomycorhizes.
Le genre Anthonotha comprend 17 espèces et est presque exclusivement confiné à l’Afrique de l’Ouest et centrale, ne s’étendant qu’au nord de l’Angola et à l’ouest de la Tanzanie. C’est le Gabon (avec 12 espèces) et le Cameroun (10 espèces) qui sont les plus riches.
Anthonotha crassifolia (Baill.) J.Léonard est un arbre de taille moyenne à assez grande atteignant 40 m de haut, à fût jusqu’à 150 cm de diamètre. On le trouve depuis le Sénégal et le Mali jusqu’au Cameroun, au Gabon et au nord de l’Angola. Il est très difficile de le distinguer d’Anthonotha macrophylla, sauf s’il porte des fruits. En Guinée, le bois est utilisé en charpenterie. En Côte d’Ivoire, la décoction de feuilles est appliquée en externe pour soulager les douleurs intercostales et en cas de constipation.
Anthonotha acuminata (De Wild.) J.Léonard est en général un arbuste ou un arbre de petite taille mais qui peut parfois atteindre 28 m de haut, au diamètre de fût de 70 cm. Il a été signalé au Cameroun, au Gabon, au Congo et en R.D. du Congo où son bois est probablement utilisé de temps à autre. Le jus des jeunes feuilles sert à soigner les infections oculaires et les œdèmes.
Anthonotha gilletii (De Wild.) J.Léonard est un arbre de taille petite à moyenne atteignant 25(–30) m de haut, au diamètre de fût de 40(–70) cm. Il a été signalé seulement au Congo et en R.D. du Congo où son bois est probablement employé occasionnellement. La décoction d’écorce a des vertus diurétiques et soigne les œdèmes.
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Description  
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Ecologie  
 Anthonotha macrophylla est souvent commun en sous-étage de la forêt pluviale, y compris la forêt secondaire, jusqu’à 1200 m d’altitude.
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Gestion  
 Une fois la forêt défrichée, Anthonotha macrophylla se régénère souvent abondamment et peut même devenir localement dominant en végétation secondaire. On compte environ 60 graines par kg. Elles commencent à germer 1–2 mois après le semis. Le taux de germination est faible. Les semis montrent une faible dépendance mycorhizienne, pourtant l’inoculation peut augmenter la croissance et l’absorption de nutriments. Sur des terres en jachère de Sierra Leone, les arbres survivent en se recépant et en émettant des rejets, ce qui a pour effet de faire apparaître plusieurs troncs.
Anthonotha macrophylla se prête à la culture en allée, mais, sur des sols fortement acides et sur ceux qui présentent de fortes concentrations d’aluminium, d’autres espèces conviennent mieux. La foresterie commerciale de la Sierra Leone y voit une adventice ; c’est une espèce qui a montré qu’elle résistait assez bien à l’empoisonnement par les hormones et l’arsénite de sodium.
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Ressources génétiques et sélection  
 Anthonotha macrophylla n’est pas menacé car il est répandu et souvent commun, et il se régénère abondamment. Plusieurs entrées d’Anthonotha macrophylla sont conservées dans la banque de gènes de l’IIAT ainsi que dans les jardins botaniques d’Onne et d’Ibadan au Nigéria, ainsi que dans celui de Mbalmayo au Cameroun.
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Perspectives  
 La recherche doit confirmer si Anthonotha macrophylla peut jouer un rôle important dans les systèmes sylvopastoraux. En revanche, il ne semble guère promis à un brillant avenir en tant qu’essence à bois d’œuvre car la taille de ses fûts est trop petite.
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Références principales  
 • Altieri, M.A. & Koohafkan, P., 2004. Globally important ingenious agricultural heritage systems (GIAHS): extent, significance, and implications for development. FAO, Rome, Italy. 44 pp.
• Bolza, E. & Keating, W.G., 1972. African timbers: the properties, uses and characteristics of 700 species. Division of Building Research, CSIRO, Melbourne, Australia. 710 pp.
• Breteler, F.J., 2010. Revision of the African genus Anthonotha (Leguminosae, Caesalpinioideae). Plant Ecology and Evolution 143(1): 70–99.
• Burkill, H.M., 1995. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 3, Families J–L. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 857 pp.
• Raponda-Walker, A. & Sillans, R., 1961. Les plantes utiles du Gabon. Paul Lechevalier, Paris, France. 614 pp.
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Autres références  
 • Breteler, F.J., 2008. Anthonotha and Isomacrolobium (Leguminosae, Caesalpinioideae): two distinct genera. Systematics and Geography of Plants 78: 137–144.
• Diédhiou, A.G., Guèye, O., Diabaté, M., Prin, Y., Duponnois, R., Dreyfus, B. & Bâ, A.M., 2005. Contrasting responses to ectomycorrhizal inoculation in seedlings of six tropical African tree species. Mycorrhiza 16: 11–17.
• Durunna, C.S., 2006. Aspects of the bio-chemical composition of Anthonotha macrophylla seeds. Animal Production Research Advances 2(4): 217–220.
• Hawthorne, W. & Jongkind, C., 2006. Woody plants of western African forests: a guide to the forest trees, shrubs and lianes from Senegal to Ghana. Kew Publishing, Royal Botanic Gardens, Kew, United Kingdom. 1023 pp.
• Kanmegne, J., Bayomock, L.A., Duguma, B. & Ladipo, D.O., 2000. Screening of 18 agroforestry species for highly acid and aluminium toxic soils of the humid tropics. Agroforestry Systems 49(1): 31–39.
• Lebbie, A.R. & Guries, R.P., 1995. Ethnobotanical value and conservation of sacred groves of the Kpaa Mende in Sierra Leone. Economic Botany 49(3): 297–308.
• Nyerges, A.E., 1989. Coppice swidden fallows in tropical deciduous forest: Biological, technological, and sociocultural determinants of secondary forest successions. Human Ecology 17(4): 379–400.
• Orji, R.C.A. & Uzoagba, I., 2008. Sensory evaluation of Scomber scombrus (Mackerel) smoked with different types of wood. Nigerian Food Journal 26(2): • Thompson, E.E., 1965. Primitive African medical lore and witchcraft. Bulletin of the Medical Library Association 53(1): 80–94.
• Zirihi Guédé, N., N'guessan, K., Etien Dibié, T. & Grellier, P., 2010. Ethnopharmacological study of plants used to treat malaria, in traditional medicine, by Bete populations of Issia (Côte d’Ivoire). Journal of Pharmaceutical Sciences & Research 2(4): 216–227.
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Afriref references  
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Auteur(s)  
 
C.H. Bosch
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands


Editeurs  
 
R.H.M.J. Lemmens
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
D. Louppe
CIRAD, Département Environnements et Sociétés, Cirad es-dir, Campus international de Baillarguet, TA C 105 / D (Bât. C, Bur. 113), 34398 Montpellier Cédex 5, France
A.A. Oteng-Amoako
Forestry Research Institute of Ghana (FORIG), University P.O. Box 63, KNUST, Kumasi, Ghana
Editeurs associés  
 
E.A. Obeng
Forestry Research Institute of Ghana (FORIG), University P.O. Box 63, KNUST, Kumasi, Ghana
Editeurs traduction française  
 
M. Chauvet
Bureau national de PROTA pour la France, Pl@ntNet, UMR AMAP, TA A-51/PS1, Boulevard de la Lironde, 34398 Montpellier Cédex 5, France
J.S. Siemonsma
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Citation correcte de cet article  
 Bosch, C.H., 2011. Anthonotha macrophylla P.Beauv. [Internet] Fiche de PROTA4U. Lemmens, R.H.M.J., Louppe, D. & Oteng-Amoako, A.A. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. <http://www.prota4u.org/search.asp>. Visité le .



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