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Engl. & Prantl, Nat. Pflanzenfam., II–IV Nachtr. 2: 49 (1900). |
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Rhizophoraceae |
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2n = 64 |
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White oak (En). |
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Anopyxis klaineana est répandu et réparti de la Sierra Leone jusqu’en Centrafrique, en R.D. du Congo et à Cabinda (Angola). |
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Le bois d’Anopyxis klaineana, vendu sous le nom de “bodioa”en Côte d’Ivoire et de “kokote” au Ghana, est employé pour la construction lourde, la parqueterie lourde, les menuiseries extérieures et intérieures, les lambris, le mobilier, le tournage et les placages tranchés. Il convient pour les boiseries intérieures, les étais de mines, les traverses de chemin de fer, les articles de sports, les jouets, les articles de fantaisie, les échelles, les manches d’outils, les outils agricoles, les caisses et les cageots. On s’en sert également de bois de feu. L’écorce est utilisée en médecine traditionnelle. La macération d’écorce est employée pour soigner la gonorrhée, l’écorce écrasée est administrée en externe contre la bronchite, les affections pulmonaires et les douleurs rénales, sur les infections cutanées et sur les plaies, et une préparation à base d’écorce est prescrite en lavement contre les maux d’estomac. |
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Le bois d’Anopyxis klaineana n’a aucune importance sur le marché international des bois d’œuvre, mais il est couramment utilisé localement en Afrique de l’Ouest et centrale. |
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Le bois de cœur, brun pâle mat à brun jaunâtre ou brun rougeâtre, ne se distingue pas nettement de l’aubier légèrement plus pâle. Le fil est droit à faiblement ondé, le grain est plutôt grossier. C’est un bois lourd, avec une densité de 840–980 kg/m³ à 12% d’humidité, et dur. Il sèche à l’air assez lentement, avec de sérieux risques de déformation et de gerces. Il convient d’empiler le bois correctement pour éviter un grave gauchissement. Les taux de retrait sont élevés, de l’état vert à anhydre ils sont de 6,0–7,2% dans le sens radial et de 10,0–13,1% dans le sens tangentiel. Des planches de 2,5 cm d’épaisseur peuvent être séchées jusqu’à 20% d’humidité en 6 semaines. Une fois sec, le bois est instable à moyennement stable en service. A 12% d’humidité, le module de rupture est de 131–202 N/mm², le module d’élasticité de 14 300–22 740 N/mm², la compression axiale de 56–82 N/mm², le fendage de 18–40 N/mm, la dureté Janka de flanc de 11 800 N et la dureté de flanc Chalais-Meudon de 5,1–13,4. Le bois est modérément facile à assez difficile à scier et à travailler ; il peut arriver qu’il faille énormément d’énergie pour cela. Il est recommandé d’employer des lames de scies stellitées et des outils tranchants au carbure de tungstène. Le boit se rabote bien, même s’il a tendance à la déchirure lorsque le fil est ondé. Il se polit et donne un joli fini si l’on utilise un enduit bouche-pores. Un préperçage est nécessaire pour le clouage et le vissage. Les caractéristiques de collage et de tranchage sont satisfaisantes, mais l’emploi du bois pour la fabrication de contreplaqué est limité par sa forte prédisposition aux fentes lors du séchage. Le bois se tourne bien. Il est cassant et ne résiste pas beaucoup aux chocs. Il est modérément durable, car il est sensible aux attaques fongiques, dont le bleuissement, et aux térébrants du bois sec, mais assez résistant aux termites. Il est moyennement rebelle aux traitements avec des produits de conservation. Le bois contient environ 46% de cellulose, 30% de lignine, 15% de pentosanes, 0,9% de cendres et 0,02% de silice. La solubilité est de 1,3% dans l’alcool-benzène, de 1,8% dans l’eau chaude et de 15,2% dans une solution à 1% de NaOH. Certains échantillons étudiés ont montré une forte teneur en amidon (5–6%), qui pourrait expliquer la sensibilité du bois à l’égard de certains insectes. |
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Arbre de taille moyenne à grande atteignant 50 m de haut, sempervirent ; fût dépourvu de branches sur 30 m, normalement droit et cylindrique, jusqu’à 120 cm de diamètre, sans contreforts ou à contreforts de faible hauteur ; surface de l’écorce fissurée longitudinalement, grise à brunâtre, écorce interne épaisse, granuleuse, orange-rose pâle, devenant rapidement brune, à bandes granuleuses ; cime en dôme, avec quelques branches lourdes et ascendantes ; rameaux cassants, à pubescence courte, devenant rapidement glabres, à nombreuses lenticelles. Feuilles en verticilles de (2–)3(–4), simples et entières ; stipules aciculaires, de 3–7 mm de long, assez longuement persistantes ; pétiole de 0,5–2 cm de long, aplati au-dessus ; limbe oblong à elliptique ou obovale, de (5–)7–13 cm × (2–)3–5,5 cm, cunéiforme à obtus à la base, obtus à arrondi à l’apex, coriace, glabre, pennatinervé à 6–12 paires de nervures latérales. Inflorescence : cyme axillaire atteignant 5 cm de long, recouverte de courts poils verdâtres. Fleurs bisexuées, régulières, habituellement 5-mères, blanc verdâtre ; pédicelle de 1–2 mm de long ; calice campanulé, à poils courts, avec un tube d’environ 4 mm de long et de large, lobes d’environ 6 mm de long, étalés, persistants dans le fruit ; pétales libres, en cuiller, jusqu’à 9 mm de long, à pubescence courte ; étamines habituellement 10, soudées en un tube atteignant 10 mm de long ; ovaire supère, ellipsoïde, d’environ 3 mm de long, à poils denses, normalement 5-loculaire, style sensiblement plus long que le tube staminal. Fruit : capsule ovoïde à obovoïde de 3–4 cm × environ 2 cm, déhiscente par 5 valves ligneuses, contenant jusqu’à 10 graines. Graines légèrement arquées, aplaties, d’environ 8 mm de long, brunâtres, avec une aile membraneuse d’environ 2 cm de long. Plantule à germination épigée ; hypocotyle de 2,5–6 cm de long, épicotyle de 1–2 cm de long ; cotylédons foliacés, courtement stipités, largement ovales, atteignant 2 cm de long ; deux premières feuilles opposées, les subséquentes par 2–3. |
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Le genre Anopyxis est monotypique. Il est apparenté au genre Macarisia originaire de Madagascar. |
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Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) : Cernes de croissance : 2 : limites de cernes indistinctes ou absentes. Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 9 : vaisseaux exclusivement solitaires (à 90% ou plus) ; 13 : perforations simples ; 23 : ponctuations alternes (en quinconce) de forme polygonale ; 31 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations rondes ou anguleuses ; 32 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations horizontales (scalariformes) à verticales (en balafres) ; 42 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 100–200 μm ; 47 : 5–20 vaisseaux par millimètre carré. Trachéides et fibres : 61 : fibres avec des ponctuations simples ou finement (étroitement) aréolées ; 62 : fibres à ponctuations distinctement aréolées ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 70 : fibres à parois très épaisses. Parenchyme axial : 76 : parenchyme axial en cellules isolées ; 78 : parenchyme axial juxtavasculaire ; 80 : parenchyme axial circumvasculaire étiré ; 81 : parenchyme axial en losange ; 93 : huit (5–8) cellules par file verticale ; 94 : plus de huit cellules par file verticale. Rayons : 98 : rayons couramment 4–10-sériés ; (102 : hauteur des rayons > 1 mm) ; 106 : rayons composés de cellules couchées avec une rangée terminale de cellules dressées et/ou carrées ; 107 : rayons composés de cellules couchées avec 2 à 4 rangées terminales de cellules dressées et/ou carrées ; (110 : présence de cellules bordantes) ; 115 : 4–12 rayons par mm. Inclusions minérales : 136 : présence de cristaux prismatiques ; 137 : cristaux prismatiques dans les cellules dressées et/ou carrées des rayons ; 138 : cristaux prismatiques dans les cellules couchées des rayons ; 141 : cristaux prismatiques dans les cellules non cloisonnées du parenchyme axial ; 142 : cristaux prismatiques dans les cellules cloisonnées du parenchyme axial. (N.P. Mollel, P.E. Gasson & E.A. Wheeler) |
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Les semis ont une croissance lente ; ils atteignent entre 35–50 cm de haut 12 mois après le semis. Lorsque les conditions sont favorables, les plants peuvent atteindre 200 cm de haut au bout de 2,5 ans. Les feuilles qui sont à l’ombre peuvent être très différentes des feuilles normales ; elles sont papyracées et recouvertes de poils longs. On trouve des fleurs et des fruits tout au long de l’année, mais en Afrique de l’Ouest il est plus fréquent de rencontrer des arbres en fleurs d’août à octobre tandis que les fruits mûrissent généralement de novembre à avril. Le vent disperse les graines qui sont pourvues d’une aile de grande taille. |
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Anopyxis klaineana se rencontre de la forêt sempervirente humide à la forêt semi-décidue, mais il est plus fréquent lorsque les précipitations augmentent. Il est fréquent dans les vallées plutôt humides, mais également sur les versants rocailleux raides, jusqu’à 800 m d’altitude. |
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On dit qu’Anopyxis klaineana donne énormément de fruits tous les 2–3 ans. On compte environ 35 000 graines par kg. Les graines démarrent leur germination 1,5–3 semaines après le semis. Le taux de germination est variable, mais on a souvent remarqué qu’il était médiocre. Toutefois, si l’on trie les graines fraîches, le taux de germination peut atteindre jusqu’à 90%. Les semis se trouvent habituellement à découvert ou sous un léger ombrage, et Anopyxis klaineana est classé comme essence de lumière non pionnière. Le taux de survie des semis est plus élevé lorsque l’ombre est légère. |
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Anopyxis klaineana est normalement disséminé dans la forêt ou en petits groupes. Au Liberia, on a constaté que la densité moyenne d’arbres dont le diamètre de fût dépassait les 60 cm était de 0,08–0,16 par ha, et le volume total d’arbres ayant un diamètre de fût supérieur à 70 cm était estimé à 4 millions de m³ au début des années 1980. Dans la forêt camerounaise, la densité moyenne d’individus ayant un diamètre de fût supérieur à 60 cm est de 0,06–0,15 par ha, avec un volume de bois moyen de 0,5–1,0 m³/ha. Au Gabon, le volume de bois moyen est d’à peine 0,12 m³/ha. |
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Le diamètre minimal recommandé pour la coupe est de 70 cm au Ghana, en Centrafrique et au Gabon, et de 50 cm au Cameroun. La prudence doit être de mise lors de l’abattage car il peut arriver que les grumes se cassent. |
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Les grumes fraîchement abattues doivent être traitées avec des produits de conservation ou rapidement débardées de la forêt et converties car le bois est très sensible au bleuissement et à certains insectes. Comme elles coulent dans l’eau, elles ne peuvent pas être transportées par flottage fluvial. |
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Anopyxis klaineana est répandu et même s’il est normalement disséminé dans la forêt et se régénère assez mal, il ne semble pas menacé d’érosion génétique pour l’instant. Il subit pourtant des pressions en raison de la perte de son milieu et de l’exploitation dont il est l’objet, et a été classé comme vulnérable sur la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées. |
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Anopyxis klaineana est probablement une essence à bois d’œuvre qui a toutes les qualités requises pour être exportée au niveau international, bien que son bois lourd soit sensible aux attaques cryptogamiques et d’insectes et souvent instable en service. Quoiqu’il en soit, on ne sait pour ainsi dire rien de ses taux de croissance ni de pratiques sylvicoles ou de modes de conduite judicieux ; des recherches sont nécessaires pour élaborer des recommandations permettant d’instaurer une production durable en forêt naturelle. Sa présence dispersée limite sa production, et les essais devraient également être axés sur les possibilités d’augmenter la densité d’Anopyxis klaineana dans la forêt. |
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Oteng-Amoako, A.A. & Essien, C., 2011. Anopyxis klaineana (Pierre) Engl. [Internet] Fiche de PROTA4U. Lemmens, R.H.M.J., Louppe, D. & Oteng-Amoako, A.A. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. <http://www.prota4u.org/search.asp>. Visité le . |
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