PROTA4U Record display |
PROTA4U Homepage
|
Fl. Seneg. tent. : 280, t. 65 (1832). |
show more data (3) | comments (0) |
Combretaceae |
show more data (9) | comments (0) |
2n = 24 |
show more data (0) | comments (0) |
Anogeissus schimperi Hochst. ex Hutch. & Dalz. (1927). |
show more data (13) | comments (0) |
N’galama, bouleau d’Afrique (Fr). N’galama, African birch (En). |
show more data (0) | comments (0) |
Anogeissus leiocarpa se rencontre du Sénégal à l’Erythrée et à l’Ethiopie, et vers le sud jusqu’à la R.D. du Congo. Au Bénin, l’arbre est parfois planté près des villages pour sa matière tinctoriale, et des plantations sont projetées au Burkina Faso et au Mali. |
show more data (5) | comments (0) |
En Afrique de l’Ouest, les feuilles sont utilisées dans la plus ancienne méthode traditionnelle africaine de teinture des tissus de coton appelée “basilan”, terme employé en particulier par les Bambaras et les Malinkés du groupe ethnique des Mandés. En général, les Mandés commencent par tisser le coton en bandes assez étroites de tissu qui sont cousues ensemble en lés plus grands servant à confectionner les vêtements. Basilan est un mot bambara, et signifie “qui sert à obtenir un résultat”, se rapportant dans ce cas à une plante qui sert pour la teinture. Le tissu teint avec une décoction de la plante est appelé “basilanfini”, “fini” signifiant “tissu, textile”. Les agents colorants d’origine végétale utilisés dans la teinture basilan donnent au coton une couleur jaune, ocre ou ocre-rouge, et comme les plantes utilisées sont riches en tanins, ceux-ci jouent aussi le rôle de mordant. Les teinturiers sénoufos du Mali et du nord de la Côte d’Ivoire emploient des décoctions de feuilles d’Anogeissus leiocarpa (n’galama), de Terminalia macroptera Guill. & Perr. (wôlô, Combretaceae), de Lannea microcarpa Engl. & K.Krause (n’peku, Anacardiaceae) ou encore de Sorghum bicolor (L.) Moench (gajaba, cultivar à feuilles rouges, Poaceae), auxquelles on ajoute parfois de la potasse traditionnelle, qui est de la cendre de feuilles d’Adansonia digitata L. (baobab, Bombacaceae), pour préparer le bain de teinture du traditionnel “tissu rouge de Korhogo”. Les Haoussas du nord du Nigeria utilisent les feuilles d’Anogeissus leiocarpa de la même manière. Au Mali, les tissus de coton teints en jaune ou en ocre-jaune avec Anogeissus leiocarpa et Terminalia macroptera sont utilisés en particulier pour vêtir les garçons après leur circoncision et les filles après l’excision en raison de leurs propriétés antimicrobiennes. Les vêtements des “détenteurs de la sagesse” (chasseurs, voyants, maîtres des masques) sont généralement colorés en ocre-rouge avec Lannea microcarpa sur un fond jaune fait avec Anogeissus leiocarpa. Depuis 1990, le succès local et international des textiles basilan a conduit au développement d’une industrie moderne du basilan grâce aux efforts innovateurs du N’domos (Centre pour la conservation des arts traditionnels, branche du Groupe Kasobané à Ségou, Mali). Le “bogolan” est une autre technique traditionnelle de teinture, dérivée du basilan, et profondément enracinée au Mali. “Bogo” signifie “terre, boue”, de sorte que bogolan signifie “obtenir un résultat avec de la boue”, et “bogolanfini” “tissu teint avec de la boue”. Dans cette technique, on dessine un motif avec de la boue riche en fer sur un fond teint au préalable avec la technique basilan. Cette boue réagit avec la teinture basilan, créant une couleur noire. Il existe plusieurs styles de bogolan. Les Bambaras dessinent les motifs avec de la boue, et ceux-ci virent au noir en réagissant avec le tissu imprégné de teinture basilan. Les Sheynas de Korhogo (Côte d’Ivoire) procèdent de manière inverse ; ils dessinent d’abord le motif par la technique basilan, passant généralement plusieurs couches de la décoction sur les lignes et les surfaces du motif décoratif, et ensuite ou bien ils dessinent à nouveau sur les motifs avec une dernière couche de boue liquide appliquée avec un pinceau fait de tige de palmier, ou bien ils plongent toute la pièce de tissu dans un bain de boue diluée. Là où la boue vient en contact avec le motif tracé sur le tissu par la méthode basilan, il se forme des dessins noirs qui sont fixés sur le tissu, tandis que la boue est enlevée par lessivage du reste de la surface, laissant un fond blanc de la couleur naturelle du coton. Les motifs obtenus sur le tissu bogolan ont une signification particulière ou transmettent des messages, et les compositions les plus élaborées se rencontrent au Mali dans les régions de Bélédougou (Kolokani), Fadougou (Banamba), Pondo (sud de Djenné) et Bendougou (Bla). Dans ces régions, ce sont surtout les femmes qui pratiquent la technique bogolan, en suivant les anciennes procédures héritées de leurs ancêtres. Les thèmes des dessins, en particulier ceux des pagnes de ces districts, se rapportent aux cultures et aux communautés locales, à leur histoire, leurs modes, leurs mythes, leurs événements familiaux, la hiérarchie des groupes sociaux, et certains sont également dotés de pouvoirs protecteurs. Cette technique de teinture, qui n’était jadis appliquée qu’à des occasions familiales particulières, a évolué dans la période récente pour devenir une branche importante de l’économie artisanale du Mali. La teinture avec Anogeissus leiocarpa est même devenue une occupation à plein temps pour beaucoup de gens. L’écorce, les feuilles et les racines d’Anogeissus leiocarpa servent également au tannage traditionnel des peaux, en particulier des peaux de chèvres dans certaines parties du Nord Niger. Les feuilles colorent le cuir en jaune. L’écorce fournit une gomme utilisée dans le travail du cuir en raison de ses propriétés adhésives. La cendre des feuilles et de l’écorce est utilisée comme mordant pour améliorer la solidité de nombreuses autres teintures, et dans le procédé de teinture à l’indigo elle sert à maintenir le pH alcalin nécessaire. Les feuilles sont parfois utilisées comme fourrage pour les petits ruminants. Le bois d’Anogeissus leiocarpa est un excellent combustible, et fournit un bon charbon de bois. Dans toute la région du Sahel, le combustible est devenu si rare que même ces arbres utiles sont sacrifiés. Le bois, appelé “kané” dans le commerce, est dur et très utilisé en pieux et chevrons dans la construction des cases, pour confectionner des instruments agricoles, des manches d’outils, et occasionnellement en ébénisterie. En 2002, le ministère des Affaires économiques du Mali a encouragé les sculpteurs sur bois à employer des bois locaux plutôt qu’importés, ce qui a encore accru l’emploi de bois d’Anogeissus leiocarpa. La cendre de bois de cet arbre est utilisée au Nord Nigeria pour épiler les peaux que l’on prépare pour le tannage. L’écorce, les feuilles et les racines sont employées en médecine traditionnelle pour les humains et les animaux. Elles ont une action antimicrobienne et anthelminthique, et sont généralement administrées en décoctions. Une décoction des feuilles ou des rameaux feuillés est employée contre la fièvre jaune, la jaunisse, différentes formes d’hépatite, les rhumes ordinaires et les maux de tête. Au Burkina Faso, on emploie l’écorce pilée et une décoction d’écorce pour traiter les blessures, l’eczéma, le psoriasis, les anthrax, les furoncles et différentes formes d’ulcères. La décoction d’écorce est également réputée être un tonique musculaire. Au Niger, on emploie une décoction de feuilles contre les hémorroïdes et les maladies de la peau. L’écorce et la gomme qui en exsude préviennent et soignent les caries et les maux de dents, et sont couramment employées en Afrique. La gomme, passablement soluble dans l’eau, est utilisée comme gomme à mâcher, et dans le nord du Niger on la considère à cet égard comme le meilleur substitut de la gomme arabique. Au Ghana et au Nigeria, les racines sont utilisées et commercialisées comme bâtons à mâcher. En Côte d’Ivoire, les racines charnues sont employées contre les douleurs de l’accouchement, et au Burkina Faso pour accélérer la guérison des blessures. Les graines ont une large gamme d’actions bactéricides et fongicides chez les humains et les animaux. Anogeissus leiocarpa est un très bel arbre d’avenue et arbre d’ombrage pour les régions sèches, et on pourrait aussi l’employer en reboisement. En Erythrée, on le plante pour stabiliser les berges des cours d’eau. Au Burkina Faso, Anogeissus leiocarpa est un arbre sacré très estimé et respecté, appelé “siiga”, ce qui signifie “l’âme”. |
show more data (3) | comments (0) |
Les tissus traditionnels bogolan ont commencé à être commercialisés à assez petite échelle au Mali dans les années 1970, principalement par des femmes des districts de Kolokani, Banamba, San, Djenné et Ségou qui cherchaient à accroître leur revenu familial. Ce développement commercial a commencé à prendre réellement de l’importance dans les années 1980, et depuis lors plusieurs centres de production à grande échelle de bogolan sont apparus, par ex. dans la ville de San. Entre 1980 et 2004, le commerce de vêtements et de tentures décorés par la technique bogolan s’est développé en flèche, et ces textiles sont maintenant exportés en grandes quantités dans le monde entier. Cet artisanat est surtout prospère au Mali, où les villes de Bamako et Mopti sont devenus des centres d’exportation de tissus bogolan vers le Sénégal, le Ghana, l’Afrique du Sud, l’Europe (France, Allemagne, Suisse, Belgique), l’Asie (Japon) et l’Amérique (Etats-Unis, Canada). L’industrie du bogolan s’est propagée dans les pays voisins ; après le Mali, le Burkina Faso et plus récemment le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Niger se sont également mis à produire des tissus bogolan à grande échelle. Au début des années 1990, la mode s’est établie au Mali de porter des vêtements de coton décorés par la technique bogolan. Il s’est ainsi ajouté à la production pour l’exportation une production à usage local, et à présent, dans les centres urbains, de nombreuses associations féminines pratiquent la teinture bogolan comme source de revenus professionnels, ce qui attire également de plus en plus d’artisans masculins. La production et le commerce de tissus bogolan requièrent la récolte et la transformation de quantités énormes de feuilles d’Anogeissus leiocarpa. A Ségou, un atelier important où travaillent 15 artistes, a utilisé en 2004 quelque 1500 kg de feuilles sèches, qui ont permis de teindre plus de 5000 m2 (soit 1800 kg) de tissu. La demande totale de feuilles à Ségou est estimée à 6000 kg, correspondant à plus de 20 000 m2 de tissu teint. Au cours des dernières années, Bamako a exporté annuellement environ 520 t de tissu sec. Cela correspond à 430 t de feuilles sèches, ce qui équivaudrait à environ 20% de la quantité totale utilisée au Mali. L’écorce d’Anogeissus leiocarpa est exploitée depuis 2000 au Burkina Faso à des fins cosmétiques, sous l’impulsion de l’industrie française des cosmétiques en collaboration avec la population du village de Koro. Une plantation de 1800 arbres (5 ha) est projetée pour la production d’écorce, en appoint à la production provenant d’arbres spontanés. |
show more data (0) | comments (0) |
Les feuilles d’Anogeissus leiocarpa contiennent des acides ellagique, gallique et gentisique, des dérivés des acides gallique et ellagique, et plusieurs flavonoïdes (dérivés de la quercétine et du kaempférol). La concentration élevée (jusqu’à 17% de la matière sèche) de tanins hydrolysables (dérivés des acides gallique et ellagique) explique l’utilité d’Anogeissus leiocarpa dans la technique bogolan. Le tissu imprégné avec l’extrait de feuilles aide à fixer les autres couleurs (par ex. le rouge-brun obtenu avec l’écorce de Lannea microcarpa), Anogeissus leiocarpa agissant comme un mordant très efficace sur le coton pour les autres teintures naturelles. La majorité des usages médicinaux d’Anogeissus leiocarpa sont vraisemblablement fondés sur sa teneur en tanins. Aucune donnée expérimentale sur leur absence de toxicité ne semble avoir été publiée, mais l’usage populaire de faire boire aux enfants nouveau-nés une décoction d’écorce est intéressant à cet égard. L’écorce ne contient presque pas de flavonoïdes mais est riche en dérivés de l’acide ellagique (2,5–5% de la matière sèche) et contient un polyalcool (le sorbitol), des terpénoïdes (α-amyrine, β-amyrine et β-sitostérol), et des traces d’alcaloïdes. Six molécules de dérivés de l’acide ellagique ont été observées, et quatre d’entre elles ont été isolées et caractérisées. Ces molécules sont l’acide 3,3’,4’-tri-O-méthylflavellagique, l’acide 3,3’-di- O-méthylellagique, l’acide tri-O-méthylellagique et l’acide 3,3’-di-O-méthyl-4-β- O-xylopyranosyl-ellagique. Ces dérivés sont de bons antioxydants agissant comme évacuateurs des radicaux libres d’oxygène et comme protecteurs de l’ADN contre la dégradation par des agents alkylants. Ce sont des agents anti-inflammatoires et anti-allergiques, et ils ont des actions anticancérogènes et antimutagènes. Des recherches ont montré que les dérivés de l’acide ellagique ont une action inhibitrice de certaines enzymes du type métalloprotéinase dans divers types de cultures de cellules de la peau, et retardent la dégradation du collagène. Ces recherches ont conduit à l’élaboration d’une substance appelée “anogelline”, qui est maintenant utilisée dans certaines crèmes cosmétiques pour la peau fabriquées en France. Des extraits d’écorce de la tige et de la racine, ainsi que des feuilles, ont montré une action antifongique contre un certain nombre de champignons pathogènes. On a également démontré une action antibactérienne modérée de l’écorce. Des bâtons à mâcher tirés d’Anogeissus leiocarpa ont montré une forte activité contre un large spectre de bactéries, notamment certaines qui contribuent à la détérioration des dents. Des extraits d’Anogeissus leiocarpa ont montré une activité in vitro contre des souches de Plasmodium falciparum résistantes à la chloroquine. La gomme d’Anogeissus leiocarpa contient des acides aminés (acide glutamique, acide aspartique, alanine, glycine) ainsi que 20% d’un polysaccharide. Par hydrolyse, le polysaccharide donne 12% de D-xylose, 32% de L-arabinose, 5% de D-galactose, 2% de D-mannose et 20% d’oligosaccharides (avec des traces de rhamnose, ribose et fucose). Le bois est lourd et dur. Le bois de cœur est brun foncé à noir, et bien distinct de l’aubier de couleur jaune blanchâtre. La densité est de 720–1200 kg/m3 à 15% d’humidité. Le bois présente un fil ondé ou contrefil, le grain est fin. Les taux de retrait sont faibles. Le bois sèche lentement mais aisément à l’air, et le séchage en séchoir est rapide. Il peut se produire de légères gerçures et fentes en bout, ainsi qu’une arcure ou un gauchissement légers. Le bois est modérément facile à scier, mais difficile à raboter, mortaiser et percer. Il se finit et se polit bien, et est facile à tourner et à coller, mais le clouage est difficile. Il est assez résistant aux vrillettes et aux termites, mais non aux térébrants marins. Il est extrêmement rebelle aux produits de préservation. |
show more data (0) | comments (0) |
Dans les régions où Anogeissus leiocarpa est rare ou absent, deux autres espèces végétales peuvent être employées comme substitut pour la technique bogolan. On peut utiliser les feuilles de Combretum glutinosum Perr. ex DC. (tyangara, cangara, Combretaceae) ou, lorsque celles-ci ne sont pas disponibles, les rameaux d’Hexalobus monopetalus (A.Rich.) Engl. & Diels (fuganyé, Annonaceae). Bien que ces deux espèces soient moins appréciées qu’Anogeissus leiocarpa, on peut les utiliser de la même manière pour la teinture. Les feuilles de Combretum glutinosum contiennent des dérivés des acides ellagique et gallique et des flavonoïdes comme celles d’Anogeissus leiocarpa, tandis que les composants chimiques d’Hexalobus monopetalus sont différents. |
show more data (0) | comments (0) |
Arbuste ou arbre petit à moyen, sempervirent, pouvant atteindre 15(–30) m de hauteur, avec un fût droit, légèrement cannelé, pouvant atteindre 1 m de diamètre, et une cime ouverte avec des branches pubescentes et gracieusement retombantes ; écorce grise à marbrée de taches brun pâle et foncé, écailleuse, se desquamant en plaques rectangulaires, fibreuse, exsudant une gomme foncée. Feuilles alternes à presque opposées, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole de 1–6 mm de long ; limbe ovale à elliptique ou ovale-lancéolé, de 2–10 cm × 1–4 cm, base cunéiforme ou obtuse, apex obtus ou aigu, densément couvert de poils soyeux lorsque jeune, nervures latérales en 4–8 paires, proéminentes en dessous. Inflorescence : capitule axillaire ou terminal, généralement solitaire, globuleux, de 0,5–2 cm de diamètre ; pédoncule jusqu’à 2,5 cm de long, portant 2 paires de bractées caduques. Fleurs bisexuées, régulières, 5-mères, jaune pâle, odorantes ; réceptacle ressemblant à un pédicelle, de 3–4 mm de long ; sépales connés en une coupe campanulée lobée d’environ 1 mm de hauteur ; pétales absents ; étamines 10, filets filiformes, d’environ 3 mm de long, anthères cordées ; ovaire infère, 1-loculaire, garni de poils roux dans la moitié supérieure, style simple, filiforme. Fruit : samare arrondie de 4–10 mm × 6–11 mm × 2–2,5 mm, pourvue de 2 ailes, jaunâtre à brun rougeâtre, à bec court, renfermant 1 graine ; fruits groupés en infrutescences denses en forme de cône, de 1–2 cm de diamètre. Graines ovoïdes fusiformes, d’environ 3 mm × 2 mm. |
show more data (2) | comments (0) |
Le genre Anogeissus comprend 8 espèces, dont 5 se trouvent en Asie tropicale, 2 en Arabie et 1 en Afrique tropicale. Ce genre semble être étroitement apparenté à Conocarpus, qui en diffère par ses capitules floraux disposés en panicule, en général 5 étamines fonctionnelles et des fruits dépourvus de bec. Le sumac indien ou dhawa (Anogeissus latifolia (Roxb. ex DC.) Wall. ex Guill. & Perr.) contient des tanins et des flavonoïdes analogues à ceux d’Anogeissus leiocarpa, et est utilisé de la même façon pour tanner les peaux et teindre les textiles en Inde, au Sri Lanka et au Népal. |
show more data (1) | comments (0) |
Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) : Cernes de croissance : (1 : limites de cernes distinctes) ; (2 : limites de cernes indistinctes ou absentes). Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; (23 : ponctuations alternes (en quinconce) de forme polygonale) ; 25 : ponctuations intervasculaires fines (4–7 μm) ; 29 : ponctuations ornées ; 30 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles distinctes ; semblables aux ponctuations intervasculaires en forme et en taille dans toute la cellule du rayon ; 41 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 50–100 μm ; (42 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 100–200 μm) ; (47 : 5–20 vaisseaux par millimètre carré) ; 48 : 20–40 vaisseaux par millimètre carré. Trachéides et fibres : 61 : fibres avec des ponctuations simples ou finement (étroitement) aréolées ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 69 : fibres à parois fines à épaisses ; 70 : fibres à parois très épaisses. Parenchyme axial : (76 : parenchyme axial en cellules isolées) ; 78 : parenchyme axial juxtavasculaire ; 79 : parenchyme axial circumvasculaire (en manchon) ; 93 : huit (5–8) cellules par file verticale. Rayons : 97 : rayons 1–3-sériés (larges de 1–3 cellules) ; 109 : rayons composés de cellules couchées, carrées et dressées en mélange ; 115 : 4–12 rayons par mm ; 116 : ≥ 12 rayons par mm. Inclusions minérales : 136 : présence de cristaux prismatiques ; 137 : cristaux prismatiques dans les cellules dressées et/ou carrées des rayons ; 139 : cristaux prismatiques en alignements radiaux dans les cellules couchées des rayons. (P. Détienne & E.A. Wheeler) |
show more data (0) | comments (0) |
La germination des graines d’Anogeissus leiocarpa prend longtemps, et il n’est pas aisé d’obtenir des semis. Une fois installées, les plantes croissent lentement. Normalement l’arbre est sempervirent, mais en raison des feux de brousse (octobre-novembre) il peut rester défeuillé pendant plusieurs semaines. La floraison se produit toute l’année, mais elle est la plus abondante au début de la saison des pluies entre janvier et avril. Les fleurs sont fortement odorantes. La fructification est la plus abondante entre mars et mai. Les infrutescences se disjoignent lorsqu’elles sont sèches, et les fruits ailés sont aisément dispersés par le vent. |
show more data (0) | comments (0) |
On rencontre Anogeissus leiocarpa depuis les savanes les plus sèches jusqu’en lisière de la forêt humide, dans les savanes boisées et arbustives, et sur les berges de cours d’eau, dans les zones à 200–1200 mm de pluviométrie annuelle. Il pousse souvent de manière grégaire sur sol fertile et sur des stations humides, du niveau de la mer à 1900 m d’altitude. |
show more data (2) | comments (0) |
La multiplication se fait par graines ; celles-ci sont légères avec 140 000–150 000 graines/kg. Elles perdent rapidement leur viabilité (dans les 6 mois), et leur capacité germinative est plutôt faible. Jusqu’à maintenant, Anogeissus leiocarpa est surtout récolté dans la nature, mais au Mali et au Burkina Faso sa culture commerciale a débuté (on trouve par ex. une plantation de 5 ha à Koro, Province de Houet, Burkina Faso). |
show more data (0) | comments (0) |
Anogeissus leiocarpa peut être étêté, et il a une certaine aptitude à rejeter de souche. Il est très sensible au feu. |
show more data (0) | comments (0) |
Anogeissus leiocarpa est une espèce d’arbre robuste, et on ne lui connaît pas de maladies ou de ravageurs sérieux. |
show more data (0) | comments (0) |
La récolte des feuilles au début de la période de floraison (janvier-février) est préférable, mais l’arbre étant sempervirent, on peut récolter à n’importe quelle époque de l’année. La meilleure époque pour récolter l’écorce est la fin de la saison sèche, de la fin mars au début de juin, en raison tant de la disponibilité de main-d’œuvre que de la concentration et de la condition optimales pour l’exploitation du principe actif présent dans l’écorce, l’anogelline. Au Burkina Faso, le Service forestier national a publié une brochure sur les “bonnes pratiques de récolte” pour la récolte de l’écorce, destinées à limiter les dommages aux arbres ; elles comprennent des instructions sur l’emploi d’outils adaptés, et des règles sur la quantité maximale d’écorce qui peut être récoltée (1–1,5 kg d’écorce fraîche par arbre, correspondant à 0,5–1 kg d’écorce sèche). Pour chaque récolte, il faut une “autorisation de récolte”, délivrée par la Direction régionale de l’environnement, moyennant paiement d’une taxe. Les matières destinées à l’exportation sont strictement contrôlées, et nécessitent un certificat phytosanitaire. |
show more data (0) | comments (0) |
Le rendement annuel en feuilles sèches est estimé à 20–25 kg/arbre, et le rendement en écorce sèche à 0,5–1 kg/arbre. Le rendement annuel total de feuilles sèches au Mali pour l’utilisation en bogolan est estimé à environ 2000 t provenant de 100 000 arbres. |
show more data (0) | comments (0) |
La production d’un tissu bogolan est un processus en 4 étapes. En premier vient la préparation de la boue riche en fer. Elle se fait 2–4 semaines environ avant l’emploi. La boue est récoltée sur les berges de certains cours d’eau, lacs ou mares, et conservée dans un récipient. On la remue de temps à autre, en y ajoutant une décoction d’écorce de Terminalia macroptera ou de Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst. (nyama, Caesalpiniaceae). Ensuite on teint le tissu par la technique basilan, en utilisant les feuilles d’Anogeissus leiocarpa et parfois de l’écorce de Lannea microcarpa. Pour préparer le bain de teinture, les feuilles sont soit mises dans l’eau dans une grande marmite avec une petite quantité de lessive de cendre de baobab et bouillies, soit simplement trempées dans l’eau sans chauffage pendant 2 jours. Cette dernière méthode a la préférence à Ségou (Mali), parce que le résultat est aussi bon et qu’aucun combustible n’est nécessaire. Le tissu à teindre est trempé dans le bain et ensuite séché au soleil. On répète plusieurs fois le trempage et le séchage pour obtenir une couleur plus foncée, en prenant soin d’exposer toujours la même face du tissu au soleil. La troisième étape consiste à dessiner le motif sur le tissu avec la boue qui a été préparée, en utilisant une spatule en fer (“binyéni”) ou une plume faite à partir d’un pétiole de palmier Borassus (“kala”). Les motifs noirs sur le tissu sont créés par les sels de fer présents dans la boue, qui réagissent avec les teintures basilan jaunes ou ocre-rouge riches en tanins hydrolysables. La boue peut être appliquée plusieurs fois pour obtenir un noir très profond. Finalement le tissu est séché, nettoyé et lavé. La boue sèche qui adhère au tissu est enlevée par lavage dans un cours d’eau ; lorsque l’eau est rare, on enlève d’abord la boue en frottant et secouant le tissu avant de la laver dans de l’eau claire. Après nouveau séchage, le tissu bogolan est prêt. Dans la technique bogolan, on utilise parfois de l’écorce de Lannea microcarpa pour obtenir différentes couleurs. Si l’on désire une couleur uniforme orange à brun-rouge pour le fond, on peut tremper toute la pièce de tissu dans une décoction d’écorce de Lannea. On applique ensuite de la boue sur le tissu pour le décorer avec des motifs noirs. On peut aussi répéter cette opération plusieurs fois pour obtenir un noir véritable. La teinture avec Lannea donne des couleurs rougeâtres, et avec Anogeissus des couleurs jaunes. |
show more data (0) | comments (0) |
On ne connaît aucune collection de ressources génétiques d’Anogeissus leiocarpa. Dans les régions où on le récolte, cette récolte contribue à raréfier les populations de l’espèce, d’autant qu’il se produit peu de régénération. Jadis Anogeissus leiocarpa occupait des forêts entières sur sols fertiles. A présent, l’espèce se raréfie du fait que les terres sont défrichées pour l’agriculture, que le bois est récolté comme bois d’œuvre et bois de feu, et que les graines germent difficilement. |
show more data (0) | comments (0) |
Actuellement, la teinture aux substances végétales, principalement fondée sur l’emploi de feuilles d’Anogeissus leiocarpa, répond à la demande internationale de produits naturels, en permettant à des familles entières, parmi lesquelles de nombreux jeunes, de gagner leur vie. Si l’on tient compte de l’importance d’Anogeissus leiocarpa dans le succès de ce type de production et de commerce de textiles (toute l’industrie du coton bénéficie de l’exportation de tissu bogolan), et du fait que de nombreux propriétaires d’ateliers ont transmis leur savoir-faire et formé une génération de jeunes, il est urgent d’assurer un approvisionnement continu de cet arbre pour les années à venir. Cela pourra se faire de deux façons. Tout d’abord, par une gestion attentive des peuplements sauvages d’Anogeissus leiocarpa : une politique de protection telle que celle appliquée au Mali pour d’autres arbres utiles (par ex. baobab et karité) pourrait être étendue à cette espèce. Une deuxième possibilité est la culture d’Anogeissus leiocarpa. Outre les plantations qui ont été établies au Burkina Faso, des essais de régénération des vieux peuplements sont effectués et financés par certains artistes teinturiers à Ségou (Mali). De telles initiatives méritent d’être soutenues et devraient être entreprises à bien plus grande échelle. Toutefois, il est difficile de planifier des investissements à long terme, en raison de la nature fluctuante des tendances de la mode internationale. |
show more data (0) | comments (0) |
• Arbonnier, M., 2004. Trees, shrubs and lianas of West African dry zones. CIRAD, Margraf Publishers Gmbh, MNHN, Paris, France. 573 pp. • Burkill, H.M., 1985. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 1, Families A–D. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 960 pp. • Cardon, D., 2003. Le monde des teintures naturelles. Belin, Paris, France. 586 pp. • Duponchel, P., 2004. Textiles bògòlan du Mali. Collections du Mali No 8. Musée d’Ethnographie, Neuchâtel, Switzerland. 334 pp. • Irvine, F.R., 1961. Woody plants of Ghana, with special reference to their uses. Oxford University Press, London, United Kingdom. 868 pp. • Kerharo, J. & Adam, J.G., 1974. La pharmacopée sénégalaise traditionnelle. Plantes médicinales et toxiques. Vigot & Frères, Paris, France. 1011 pp. • Liben, L., 1983. Combretaceae. Flore du Cameroun. Volume 25. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. 97 pp. • Malgras, R.P.D., 1992. Arbres et arbustes guérisseurs des savanes maliennes. A.C.C.T. & Éditions Karthala, Paris, France. 478 pp. • Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp. • Scott, A.J., 1978. A revision of Anogeissus (Combretaceae). Kew Bulletin 33: 555–566. |
show more data (6) | comments (0) |
• Adam, J.G., Echard, N. & Lescot, M., 1972. Plantes médicinales Hausa de l’Ader. Journal d’Agriculture Tropicale et de Botanique Appliquée 19(8–9): 259–399. • Adjanohoun, E.J., Ahyi, M.R.A., Aké Assi, L., Akpagana, K., Chibon, P., El-Adji, A., Eymé, J., Garba, M., Gassita, J.N., Gbeassor, M., Goudote, E., Guinko, S., Hodouto, K.K., Houngnon P., Keita, A., Keoula, Y., Hodouto, W.P., Issa Lo, Siamevi, K.M. & Taffame, K.K., 1986. Contributions aux études ethnobotaniques et floristiques au Togo. Médecine Traditionelle et Pharmacopée. Agence de Coopération Culturelle et Technique, Paris, France. 671 pp. • Aubréville, A., 1950. Flore forestière soudano-guinéenne. Société d’Editions Géographiques, Maritimes et Coloniales, Paris, France. 533 pp. • Bamidele Sanni, S. & Okor Dorcas, I., 1983. The fluoride content of Nigerian chewing sticks. IRCS Medical Science 11: 604. • Batawila, K., Kokou, K., Koumaglo, K., Gbeassor, M., de Foucault, B., Bouchet, P. & Akpagana, K., 2005. Antifungal activities of five Combretaceae used in Togolese traditional medicine. Fitoterapia 76(2): 264–268. • Bhatt, S.K. & Saxena, V.K., 1979. Efficacy of successive extracts of seeds of Anogeissus leiocarpa against some human pathogenic fungi. Indian Drugs 17: 263–264. • Bouquet, A. & Debray, M., 1974. Plantes médicinales de la Côte d’Ivoire. Travaux et Documents No 32. ORSTOM, Paris, France. 231 pp. • Cozzi, R., Ricordy, R., Bartolini, F., Ramadori, L., Perticone, P. & De Salvia, R., 1995. Taurine and ellagic acid: two differently-acting natural antioxydants. Environmental and Molecular Mutagenesis 26: 248–254. • Dalziel, J.M., 1937. The useful plants of West Tropical Africa. Crown Agents for Overseas Governments and Administrations, London, United Kingdom. 612 pp. • Govindarajan, R., Vijayakumar, M., Rao, C.V., Shirwaikar, A., Rawat, A.K., Mehrotra, S. & Pushpangadan, P., 2004. Antioxidant potential of Anogeissus latifolia. Biological and Pharmaceutical Bulletin 27(8): 1266–1269. • InsideWood, undated. [Internet] http://insidewood.lib.ncsu.edu/search/. Accessed May 2007. • Keay, R.W.J., 1954. Combretaceae. In: Keay, R.W.J. (Editor). Flora of West Tropical Africa. Volume 1, part 1. 2nd Edition. Crown Agents for Oversea Governments and Administrations, London, United Kingdom. pp. 264–281. • Majid, S., Khanduja, K.L., Gandhi, R.K., Kapur, S. & Sharma, R.R., 1987. Influence of ellagic acid on antioxidant defense system and lipid peroxidation in mice. Biochemical Pharmacology 42: 1441–1445. • Nacro, M. & Millogo-Rasolodimbi, J., 1993. Plantes tinctoriales et plantes à tanins du Burkina Faso. Editions ScientifikA, Amiens, France. 152 pp. • Nduji, A.A. & Okwute, S.K., 1988. Co-occurrence of 3,3’,4’-tri-o-methylflavellagic acid and 3,3’-di o-methylellagic acid in the bark of Anogeissus schimperii. Phytochemistry 27: 1548–1550. • Osawa, T., Ide, A., Su, J.D. & Namiki, M., 1987. Inhibition of lipid peroxydation by ellagic acid. Journal of Agricultural and Food Chemistry 35: 808–812. • Smart, R.C., Huang, M.T., Chang, R.L., Sayer, J.M., Jerina, D.M. & Conney, A.H., 1986. Disposition of the naturally occuring antimutagenic plant phenol, ellagic acid and its synthetic derivatives, 3-O-decylellagic acid and 3,3’-di-O-methylellagic acid in mice. Carcinogenesis 7: 1663–1667. • Somé, B.L., Sawadogo, J.M. & Chauvel, F.P.B., 1983. La phytothérapie dans le Gourma, Burkina Faso in synthèse de la première semaine départementale de la santé publique de Fada, 21–31 janvier 1982. Editions Laafia, Ouagadougou, Burkina Faso. 77 pp. • Taiwo, O., Xu, H.X. & Lee, S.F., 1999. Antibacterial activities of extracts from Nigerian chewing sticks. Phytotherapy Research 13(8): 675–679. • Viron-Lamy, C., Chemineaud, L., Darnault, S., Lhermite, S., Olivier, M., André, P. & Saunois, A., 2001. From phytochemical screening to structural determination: Anogeissus leiocarpa bark extract. Congress on Separation Techniques, Paris, France. Poster. • Vonthron-Sénécheau, C., Weniger, B., Ouattara, M., Tra Bi, F., Kamenan, A., Lobstein, A., Brun, R. & Anton, R., 2003. In vitro antiplasmodial activity and cytotoxicity of ethnobotanically selected Ivorian plants. Journal of Ethnopharmacology 87(2–3): 221–225. |
show more data (1) | comments (0) |
show more data (5) | comments (0) |
• Liben, L., 1983. Combretaceae. Flore du Cameroun. Volume 25. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. 97 pp. |
show more data (1) | comments (0) |
|
|
|
|
|
There are 192 book citations related to Anogeissus leiocarpa (DC.) Guill. & Perr.. Click on "show more" to view them. |
show more data | comments (0) |
There are 176 citation in web searches related to Anogeissus leiocarpa (DC.) Guill. & Perr.. Click on "show more" to view them. |
show more data | comments (0) |
There are 95 citation in scholarly articles related to Anogeissus leiocarpa (DC.) Guill. & Perr.. Click on "show more" to view them. |
show more data | comments (0) |
There are 27 citations in Afrirefs related to Anogeissus leiocarpa (DC.) Guill. & Perr.. Click on "show more" to view them. |
show more data | comments (0) |
There are 2 Wikipedia citations related to Anogeissus leiocarpa (DC.) Guill. & Perr. Click on "show more" to view them. |
show more data | comments (0) |
General importance | |
Geographic coverage Africa | |
Geographic coverage World | |
Dye and tannins use | |
Ornamental use | |
Forage/feed use | |
Timber use | |
Auxiliary use | |
Fuel use | |
Medicinal use | |
Fibre use | |
Climate change | |