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Androstachys johnsonii Prain

Protologue  
 Bull. Misc. Inform. Kew 1908: 439 (1908).
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Famille  
 Euphorbiaceae (APG: Picrodendraceae)
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Synonymes  
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Noms vernaculaires  
 Lebombo ironwood, wild quince, simbi tree (En). Cimbirre, mecrusse (Po).
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Origine et répartition géographique  
 L’aire de répartition d’Androstachys johnsonii s’étend au Zimbabwe, au Mozambique, dans le nord-est de l’Afrique du Sud, au Swaziland et à Madagascar.
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Usages  
 Le bois, connu sous le nom de “Lebombo ironwood” ou de “mecrusse” dans le sud-est de l’Afrique continentale et de “merana” à Madagascar, est recherché pour la fabrication de poteaux servant à la construction d’habitations et de ponts en raison de sa durabilité, et également pour la parqueterie, la construction de cages d’escaliers, de lattes, de clôtures, d’étais de mine et de traverses de chemin de fer. Il est prisé pour la confection de mobilier tant extérieur qu’intérieur, pour la sculpture et le tournage. Il convient pour la charronnerie, les articles de sports, les jouets et les articles de fantaisie, les ustensiles agricoles, les instruments de musique, les équipements de précision, les objets sculptés, le modelage et les égouttoirs. Il est également utilisé comme bois de feu et pour la production de charbon de bois. Le bétail broute les feuilles.
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Production et commerce international  
 Le bois d’Androstachys johnsonii n’est que rarement vendu, probablement parce que les ressources en sont limitées, et il est surtout utilisé localement. Cependant, c’était en 2005 l’une des essences à bois d’œuvre les plus exploitées du Mozambique.
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Propriétés  
 Le bois de cœur, brun pâle à brun jaunâtre doré ou encore brun rougeâtre pâle, à taches sombres, ne se distingue pas nettement de l’aubier jaune blanchâtre de 1–1,5 cm d’épaisseur. Le fil est généralement droit, parfois ondulé, le grain est fin et régulier. Le bois est gras au toucher.
C’est un bois lourd avec une densité de 810–960 kg/m³ à 12% d’humidité. Il sèche à l’air lentement et des gerces peuvent se produire ; le séchage doit être fait avec soin, à l’aide de fines baguettes et à l’abri. Les taux de retrait sont modérés, de l’état vert à anhydre ils sont de 5,8–6,0% dans le sens radial et de 6,2–6,6% dans le sens tangentiel. Une fois sec, le bois n’est pas stable en service. A 12% d’humidité, le module de rupture est de 92–162 N/mm², le module d’élasticité de 9900–12 150 N/mm², la compression axiale de 57–66 N/mm², le fendage de 18,5 N/mm, la dureté Janka de flanc de 11 270–12 580 N et la dureté Janka en bout de 18 230 N.
Le bois est relativement facile à scier et à travailler en dépit de sa dureté. Il se finit bien et l’on obtient une bonne finition. Il tient bien les clous et les vis, mais les avant-trous sont nécessaires. Il se colle facilement et a la réputation d’être excellent pour le tournage. Il est très durable. En Afrique du Sud, des piquets utilisés pour les cases ne montraient aucun signe de détérioration au bout de 40 ans. Le bois résiste aux attaques des champignons, des termites, des Lyctus et des térébrants marins. Il est rebelle à l’imprégnation avec des produits de conservation.
Les fleurs sont nectarifères pour les abeilles, mais on a remarqué que le miel était toxique et qu’il avait une action purgative. Plusieurs composés diterpénoïdes ont été isolés du bois de cœur.
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Description  
 Arbre de taille petite à moyenne atteignant 25(–35) m de haut, sempervirent à caducifolié, dioïque ; fût dépourvu de branches sur 15 m, normalement droit et cylindrique, jusqu’à 100 cm de diamètre ; surface de l’écorce fissurée longitudinalement, gris noirâtre ; rameaux anguleux, articulés, recouverts d’une pubescence dense et laineuse, blanchâtre à grisâtre. Feuilles opposées décussées, simples et entières ; stipules initialement soudées dans une gaine atteignant 3,5 cm de long, se séparant à terme et devenant caduques ; pétiole de 0,5–4 cm de long ; limbe largement ovale à presque cordé, de 3–9(–13) cm × 2–7(–12) cm, cunéiforme à arrondi ou tronqué à la base, obtus à arrondi à l’apex, coriace, glabre au-dessus, garni de poils blanchâtres courts et denses au-dessous, 5–7-nervé à partir de la base et à 5–8 paires de nervures latérales. Fleurs axillaires, unisexuées, jaunâtres, pédicelle de 0,5–1,5 cm de long, sépales à longs poils à l’extérieur, pétales absents ; fleurs mâles réunies par 3, à 2–5 sépales d’environ 4 mm de long et comportant jusqu’à 50 étamines d’environ 1 mm de long sur un réceptacle allongé atteignant 2 cm de long ; fleurs femelles solitaires, à 5–6 sépales d’environ 8 mm de long et un ovaire supère, ovoïde, à poils denses, d’environ 3 mm de long, style d’environ 7 mm de long, à 3 branches. Fruit : capsule 3-lobée de 8–10 mm × 12–13 mm, garnie de minuscules poils, jaunâtre à brun pâle à maturité, déhiscente par 6 valves, renfermant 6 graines. Graines ovoïdes, aplaties latéralement, d’environ 7 mm × 5 mm, à sillons superficiels, d’un brun lustré.
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Autres données botaniques  
 Outre Androstachys johnsonii, 4 autres espèces ont été décrites au sein d’Androstachys, toutes originaires de Madagascar. Elles diffèrent par ceci : leurs feuilles sont composées digitées, leurs gaines stipulaires sont soudées aux pétioles, elles ont des anthères plus pubescentes et des fruits en pointe ; on les a mises dans un genre séparé, Stachyandra, même si celui-ci n’est guère distinct. Le bois de ces espèces est réputé également dur et durable, et utilisé à l’occasion en construction.
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Anatomie  
 Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) :
Cernes de croissance : 1 : limites de cernes distinctes. Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; (9 : vaisseaux exclusivement solitaires (à 90% ou plus)) ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; 25 : ponctuations intervasculaires fines (4–7 μm) ; 30 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles distinctes ; semblables aux ponctuations intervasculaires en forme et en taille dans toute la cellule du rayon ; 41 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 50–100 μm ; 49 : 40–100 vaisseaux par millimètre carré ; 50 : 100 vaisseaux par millimètre carré ; 58 : gomme ou autres dépôts dans les vaisseaux du bois de cœur. Trachéides et fibres : 62 : fibres à ponctuations distinctement aréolées ; 63 : ponctuations des fibres fréquentes sur les parois radiales et tangentielles ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 70 : fibres à parois très épaisses. Parenchyme axial : (75 : parenchyme axial absent ou extrêmement rare) ; (76 : parenchyme axial en cellules isolées) ; 78 : parenchyme axial juxtavasculaire. Rayons : 96 : rayons exclusivement unisériés ; 104 : rayons composés uniquement de cellules couchées ; 115 : 4–12 rayons par mm. Inclusions minérales : 136 : présence de cristaux prismatiques ; 142 : cristaux prismatiques dans les cellules cloisonnées du parenchyme axial ; 143 : cristaux prismatiques dans les fibres.
(P. Mugabi, P.E. Gasson & E.A. Wheeler)
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Croissance et développement  
 Androstachys johnstonii a une croissance très lente, à développement monopodial. Les arbres perdent leurs feuilles de façon irrégulière. Dans le sud-est de l’Afrique continentale, ils fleurissent en octobre–novembre et les fruits mûrs apparaissent entre novembre et mars. Les fleurs sont anémogames. Les fruits sont consommés par de petites antilopes, de même que par les écureuils et les oiseaux qui peuvent en disséminer les graines.
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Ecologie  
 Androstachys johnsonii pousse en peuplements grégaires dans les forêts claires décidues, souvent sur les pentes rocailleuses et les affleurements pierreux, ainsi qu’en bordure des rivières saisonnières mais sur des sols bien drainés, jusqu’à 1000 m d’altitude. Au Swaziland, il est localement dominant dans la forêt sèche où prévaut un certain couvert nuageux. Les jeunes plantes ne tolèrent pas les gelées.
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Multiplication et plantation  
 Les graines germent facilement, les jeunes plantes sont robustes et peuvent survivre dans des endroits relativement secs et chauds. Les arbres sont souvent entourés de nombreux semis.
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Récolte  
 Il peut arriver que les fûts de grande taille soient creux. Ils sont difficiles à couper à cause de la dureté du bois.
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Ressources génétiques et sélection  
 Androstachys johnsonii est localement commun et peut même former de denses fourrés. Néanmoins, à plusieurs endroits les individus de grande taille ont fait l’objet d’une exploitation intensive pour leur bois, et dès 1957 une zone d’environ 20 000 ha a été créée au Mozambique comme réserve (la réserve forestière de Baixo Pinda) pour protéger la forêt côtière et permettre la reprise d’Androstachys johnsonii. Pourtant depuis lors, la réserve a subi d’importants défrichements agricoles. La réserve forestière de Matibane, située également au Mozambique, couvre une superficie de quelque 4200 ha, dont une grande partie est occupée par Androstachys johnsonii.
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Perspectives  
 Il semble peu probable qu’Androstachys johnsonii voie son importance s’accroître sur le marché des bois d’œuvre à cause de son aire de répartition limitée et de la lenteur de sa croissance. Quoi qu’il en soit, tant que subsisteront des peuplements suffisamment étendus, il conservera une importance sur place pour la construction lourde et durable. Le suivi des peuplements est recommandé.
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Références principales  
 • Airy Shaw, H.K., 1970. The genus Androstachys Prain in Madagascar. Adansonia, sér. 2, 10(4): 519–524.
• Ali, A.C., Uetimane Jr, E., Lhate, I.A. & Terziev, N., 2008. Anatomical characteristics, properties and use of traditionally used and lesser-known wood species from Mozambique: a literature review. Wood Science and Technology 42(6): 453–472.
• Bolza, E. & Keating, W.G., 1972. African timbers: the properties, uses and characteristics of 700 species. Division of Building Research, CSIRO, Melbourne, Australia. 710 pp.
• Capuron, R., 1957. Essai d’introduction à l’étude de la flore forestière de Madagascar. Inspection Générale des Eaux et Forêts, Antananarivo, Madagascar. 125 pp.
• Coates Palgrave, K., 1983. Trees of southern Africa. 2nd Edition. Struik Publishers, Cape Town, South Africa. 959 pp.
• Leandri, J., 1958. Euphorbiacées (Euphorbiaceae). Flore de Madagascar et des Comores (plantes vasculaires), famille 111. Firmin-Didot et cie., Paris, France. 209 pp.
• Palmer, E. & Pitman, N., 1972–1974. Trees of southern Africa, covering all known indigenous species in the Republic of South Africa, South-West Africa, Botswana, Lesotho and Swaziland. 3 volumes. Balkema, Cape Town, South Africa. 2235 pp.
• Radcliffe-Smith, A., 1996. Euphorbiaceae, subfamilies Phyllantoideae, Oldfieldioideae, Acalyphoideae, Crotonoideae and Euphorbioideae, tribe Hippomaneae. In: Pope, G.V. (Editor). Flora Zambesiaca. Volume 9, part 4. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. pp. 1–337.
• Takahashi, A., 1978. Compilation of data on the mechanical properties of foreign woods (part 3) Africa. Shimane University, Matsue, Japan. 248 pp.
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Autres références  
 • Alvin, K.L. & Rao, T.A., 1987. On the unusual distribution of leaf sclereids in Androstachys johnsonii Prain (Euphorbiaceae). Botanical Journal of the Linnean Society 95(1): 55–60.
• Bandeira, S.O., Albano, G. & Barbosa, F.M., 1999. Diversity and uses of plant species in Goba, Lebombo mountains, Mozambique, with emphasis on trees and shrubs In: Timberlake, J. & Kativu, S. (Editors). African Plants: biodiversity, taxonomy and uses, Royal Botanic Gardens, Kew, United Kingdom. pp. 429–439.
• Chudnoff, M., 1980. Tropical timbers of the world. USDA Forest Service, Agricultural Handbook No 607, Washington D.C., United States. 826 pp.
• CTFT (Centre Technique Forestier Tropical), 1964. Mercusse, Androstachys johnsonii Prain (Euphorbiacées). Information technique No 202, Centre Technique Forestier Tropical, Nogent sur-Marne, France. 2 pp.
• Govaerts, R., Frodin, D.G. & Radcliffe-Smith, A., 2000. World checklist and bibliography of Euphorbiaceae (with Pandaceae). Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 1620 pp.
• Radcliffe-Smith, A., 1991. Notes on Madagascan Euphorbiaceae III: Stachyandra. Kew Bulletin 45(3): 561–568.
• Radcliffe-Smith, A., 2001. Genera Euphorbiacearum. Royal Botanic Gardens, Kew, United Kingdom. 455 pp.
• Schatz, G.E., 2001. Generic tree flora of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 477 pp.
• Tanzania Forest Conservation Group, 2007. Coastal forests of Kenya and Tanzania. Mozambique. [Internet] http://coastalforests.tfcg.org/mozambique.html. Accessed November 2010.
• van Wyk, B.E. & Gericke, N., 2000. People’s plants: a guide to useful plants of southern Africa. Briza Publications, Pretoria, South Africa. 351 pp.
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Afriref references  
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Sources de l’illustration  
 • Radcliffe-Smith, A., 1996. Euphorbiaceae, subfamilies Phyllantoideae, Oldfieldioideae, Acalyphoideae, Crotonoideae and Euphorbioideae, tribe Hippomaneae. In: Pope, G.V. (Editor). Flora Zambesiaca. Volume 9, part 4. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. pp. 1–337.
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Auteur(s)  
 
R.H.M.J. Lemmens
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands


Editeurs  
 
R.H.M.J. Lemmens
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
D. Louppe
CIRAD, Département Environnements et Sociétés, Cirad es-dir, Campus international de Baillarguet, TA C 105 / D (Bât. C, Bur. 113), 34398 Montpellier Cédex 5, France
A.A. Oteng-Amoako
Forestry Research Institute of Ghana (FORIG), University P.O. Box 63, KNUST, Kumasi, Ghana
Editeurs associés  
 
E.A. Obeng
Forestry Research Institute of Ghana (FORIG), University P.O. Box 63, KNUST, Kumasi, Ghana
Editeurs traduction française  
 
M. Chauvet
Bureau national de PROTA pour la France, Pl@ntNet, UMR AMAP, TA A-51/PS1, Boulevard de la Lironde, 34398 Montpellier Cédex 5, France
J.S. Siemonsma
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Citation correcte de cet article  
 Lemmens, R.H.M.J., 2011. Androstachys johnsonii Prain. [Internet] Fiche de PROTA4U. Lemmens, R.H.M.J., Louppe, D. & Oteng-Amoako, A.A. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. <http://www.prota4u.org/search.asp>. Visité le .



Additional references  
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General importance
Geographic coverage Africa
Geographic coverage World
Forage/feed use
Timber use
Fuel use



Androstachys johnsonii
sauvage



Androstachys johnsonii
1, apex d'un rameau en fleurs mâles ; 2, apex d'un rameau en fleurs femelles ; 3, rameau en fruits.



Androstachys johnsonii

obtenu de Zimbabweflora



Androstachys johnsonii

obtenu de Zimbabweflora



Androstachys johnsonii

obtenu de Zimbabweflora



Androstachys johnsonii
coupe transversale du bois



Androstachys johnsonii
coupe tangentielle du bois



Androstachys johnsonii
coupe radiale du bois


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