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Pflanzenw. Ost-Afrikas : 140 (1895). |
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Asphodelaceae |
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2n = 14 |
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Aloe secundiflora est présent au Rwanda, au sud de l’Ethiopie, au Kenya et en Tanzanie. |
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Les feuilles d’Aloe secundiflora sont appliquées sur les blessures pour aider à leur guérison. Le jus de feuilles a des vertus apéritives et anti-émétiques. On l’emploie dilué pour soigner le paludisme, la typhoïde, la diarrhée, les œdèmes, le gonflement du diaphragme, les saignements de nez, les maux de tête, la pneumonie, les douleurs à la poitrine et on s’en sert comme désinfectant. L’exsudat s’applique sur les yeux pour soigner la conjonctivite. Cet exsudat, qui est amer, s’applique sur les mamelons pour sevrer les enfants. La partie basale des feuilles sert à la fermentation de la bière locale fabriquée par plusieurs tribus d’Afrique de l’Est. On écrase les feuilles pour les ajouter à l’eau donnée aux volailles pour prévenir ou traiter la coccidiose et la maladie de Newcastle. La plante entre parfois dans la composition d’un poison de flèche confectionné au Kenya avec Acokanthera schimperi (A.DC.) Schweinf. ou Adenium obesum (Forssk.) Roem. & Schult. Deux produits tirés d’Aloe secundiflora peuvent être exploités commercialement pour fabriquer des préparations médicinales et cosmétiques. L’un est le gel extrait du cœur de la feuille et l’autre est l’exsudat qui se trouve dans les vaisseaux longitudinaux situés sur les côtés extérieurs des faisceaux vasculaires des feuilles. Au Kenya, on ne récolte que l’exsudat, facile à transformer en un matériau solide et commercialisable, connu sous le nom d’ “amers”. Celui qu’on récolte au Kenya est majoritairement exporté. Il existe une petite usine au Kenya qui utilise de l’Aloe pour fabriquer du savon de bain et un remède brut pour les douleurs abdominales. Les producteurs à grande échelle de produits cosmétiques du Kenya importent du gel d’Aloe vera (L.) Burm.f. Aloe secundiflora est cultivé comme plante ornementale de jardin dans les régions tropicales et subtropicales. En Afrique de l’Est, les paysans le plantent parfois comme haie vive. |
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En 1986, le Président du Kenya avait annoncé que la totalité des espèces d’Aloe étaient désormais protégée au Kenya, et que l’exploitation commerciale devait se faire à partir de plantations, et non de pieds sauvages. Bien qu’aucune loi ne soit venue officialiser cette déclaration, le bureau des licences CITES du Kenya a depuis lors refusé d’accorder des permis d’exportation, autant pour les plantes que pour les produits à base d’Aloe. Pour cette raison, toutes les exportations provenant du Kenya sont illégales et il n’existe pas de chiffres officiels sur ce commerce. Le Groupe de travail sur les aloès du Kenya, inauguré en 2004, a élaboré des dispositions destinées à homologuer les plantations issues de matériel de multiplication, ainsi que le commerce légal de produits à base d’Aloe. Aloe secundiflora fait partie des espèces d’Aloe du Kenya récoltées illégalement dans la nature. Il semble qu’il existe un commerce international d’exsudat séché non négligeable, mais le produit exporté est probablement un mélange d’exsudats provenant de plusieurs espèces. Des chiffres officieux de 2003 suggèrent que jusqu’à 85 000 kg d’ “amers” solides, d’une valeur commerciale d’environ US$ 840 000 sont exportés du Kenya chaque année. Les principaux importateurs sont la Chine et l’Arabie saoudite. |
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Les composants propres aux feuilles d’Aloe sont des composés phénoliques, notamment la chromone, l’anthraquinone et des dérivés de l’anthrone, mais cette composition chimique varie énormément d’une espèce à l’autre. On trouve certains de ces composés chez de nombreuses espèces, alors que d’autres n’existent que chez quelques-unes seulement. Les composés principaux de l’exsudat des feuilles d’Aloe secundiflora sont des anthrones, l’aloénine, l’aloénine B, l’aloïne A (barbaloïne) et d’autres dérivés d’aloïne. L’exsudat contient également des chromones et des phénylpyrones, et un phényl-éthylamine alcaloïde, la N-méthyltyramine. On ne dispose pas d’informations sur les polysaccharides du gel. Lors d’un essai au champ, on a découvert que l’extrait de feuille avait une activité significative contre la typhoïde des oiseaux de basse-cour causée par Salmonella gallinarum et contre le virus de la maladie de Newcastle (NDV) chez les poulets. |
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Comme il n’existe aucune surveillance sur les récoltes dans la nature, les exsudats sont actuellement récoltés indifféremment à partir de nombreux Aloe spp. au Kenya. Seules les trois espèces réputées toxiques sont évitées. Les négociants qui achètent aux collecteurs n’ont pas mis au point de méthode de contrôle de la qualité et se basent uniquement sur leur évaluation visuelle. |
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Plante herbacée vivace succulente, sans tige ou avec une tige atteignant 30 cm de long, habituellement solitaire, parfois rejettant pour former de petits groupes. Feuilles 20 environ, en rosette dense ; stipules absentes ; pétiole absent ; limbe ovale-lancéolé, de 30–75 cm × 8–30 cm, apex longuement acuminé, bord garni de dents pointues brun foncé de 3–6 mm de long, distantes de 1–2 cm, surface lisse, vert terne, souvent à bord calleux ; exsudat jaune. Inflorescence constituée de grappes de 15–20 cm de long, lâches, à fleurs disposées d’un seul côté ; pédoncule de 1–1,5 m de long, présentant jusqu’à 12 ramifications, celles du bas ramifiées à nouveau ; bractées ovales-aiguës, de 3–7 mm de long, brun pâle, papyracées. Fleurs bisexuées, régulières, 3-mères ; pédicelle de 5–10 mm de long ; périanthe tubuleux, de 2,5–3,5 cm de long, renflé autour de l’ovaire, lobes 6, de 12–17 mm de long, rose franc à rouge écarlate terne, plus pâles à la gorge ; étamines 6, exsertes ; ovaire supère, 3-loculaire, style filiforme, stigmate capité, exsert. Fruit : capsule oblongue-ovoïde atteignant 25 mm × 14 mm, brun pâle, loculicide, contenant de nombreuses graines. Graines d’environ 8,5 mm de long, brun noirâtre, à ailes mouchetées. |
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Le genre Aloe comprend environ 450 espèces en Afrique et en Arabie, dont environ 315 sur le continent africain, une centaine endémiques de Madagascar ou des îles de l’océan Indien (dont l’ancien genre Lomatophyllum) et une cinquantaine en Arabie. La taxinomie est compliquée par l’existence d’hybrides interspécifiques aussi bien à l’état sauvage que cultivé. On reconnaît deux variétés d’Aloe secundiflora : var. secundiflora et var. sobolifera S.Carter, qui rejette ; la seconde n’est connue qu’en Tanzanie. Des hybrides naturels avec plusieurs autres espèces ont été signalés. En dehors d’Aloe secundiflora, il y a plusieurs autres espèces d’Afrique de l’Est dont le port est similaire et qui ont des usages médicinaux ou qui sont utilisées comme poison. Aloe macrosiphon Baker, utilisé en médecine, a des propriétés chimiques qui se rapprochent beaucoup d’Aloe vera. Aloe ruspoliana Baker est toxique pour les moutons et les chameaux et on s’en sert en Somalie et au Kenya pour empoisonner les hyènes. |
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Les semis mettent plusieurs années à atteindre la taille à laquelle on peut les récolter. Bien qu’Aloe secundiflora soit tolérant à la sécheresse, il a besoin d’eau pour former de nouvelles feuilles. |
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Comme toutes les espèces d’Aloe, Aloe secundiflora est bien adapté aux conditions semi-arides sèches. Il est présent dans les savanes herbeuses et les savanes boisées ouvertes sur sols sableux, à 600–2000 m d’altitude. |
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A l’exception de la var. sobolifera, relativement rare, Aloe secundiflora est une plante à rosette solitaire ou à rosettes peu nombreuses (jusqu’à 3). C’est pourquoi il est habituellement multiplié par graines. Il existe des projets visant à recourir aux techniques de culture de tissus pour produire des plantes en grandes quantités afin d’établir des plantations. |
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Afin de protéger les peuplements naturels et d’augmenter la production, des plantations d’Aloe secundiflora sont actuellement mises en place. Mais on en est encore au tout début, et il n’existe aucune donnée sur la conduite de la culture. |
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Les espèces d’Aloe cultivées dans les jardins kenyans à des fins décoratives sont sensibles aux attaques fongiques, et aux infestations de diverses espèces de cochenilles. Les plantations récemment établies devront être surveillées de près pour guetter l’apparition de maladies et de ravageurs. |
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Dans certaines régions, la récolte sur des pieds sauvages d’Aloe secundiflora se pratique de manière durable, et on peut réutiliser les mêmes plantes plusieurs années de suite. Mais dans les endroits où il n’existe pas de tradition solide de récolte, les individus sauvages sont fréquemment détruits lors de la collecte d’exsudat. Pour récolter l’exsudat d’Aloe secundiflora, on creuse un trou dans le sol dans lequel on place un récipient. Les feuilles coupées sont disposées autour du bord du trou, à un angle permettant à l’exsudat de s’écouler dans le récipient. On transvase l’exsudat dans des bouteilles ou des bidons pour le vendre à un négociant. |
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La récolte de l’exsudat a lieu toute l’année, bien que le rendement serait plus élevé pendant la saison des pluies. Une plante mature peut produire en moyenne 80–100 ml d’exsudat. Dans certaines régions du Kenya, les revendeurs en obtiennent des collecteurs jusqu’à 1700 l/jour. |
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Les revendeurs n’examinent la qualité de l’exsudat qu’à l’œil nu. Le principal motif de rejet est un produit trop liquide, ou contenant trop d’eau, ce qui se voit par la facilité avec laquelle un petit échantillon est absorbé par le sol. Pour concentrer l’exsudat, on le verse dans un grand baril et par ébullition on le fait devenir noir rougeâtre et très visqueux. Il est ensuite transvasé dans des sacs dans lesquels on le laisse refroidir et durcir. Au bout de 24 heures, le matériau, solide et noir, et portant le nom d’ “amers”, est prêt à être vendu à un intermédiaire, qui le revendra alors à un exportateur. Son illégalité au Kenya plonge la filière entière de commercialisation dans un secret absolu. |
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Aloe secundiflora est récolté indifféremment dans la nature sans qu’intervienne aucun facteur de sélection. Les quelques plantations désormais établies ont été constituées avec des plantes (provenant probablement de différentes espèces) récoltées dans la nature. Toutes les espèces d’Aloe, à l’exception d’Aloe vera, figurent sur la liste de la CITES, et toute commercialisation à l’échelle internationale des plantes et de leurs produits doit faire l’objet d’une réglementation. |
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Jusqu’à ce jour, aucune tentative pour améliorer le matériel végétal d’Aloe secundiflora par sélection n’a été faite. |
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Une fois que la législation sera mise en place et que les plantations seront établies, Aloe secundiflora devrait devenir une culture de valeur pour les régions marginales où la faiblesse des précipitations rend difficile l’obtention de bons rendements avec des cultures classiques. Le Groupe de travail sur les aloès du Kenya a l’intention d’étudier les moyens d’améliorer la transformation et le contrôle de la qualité des produits. |
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