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Aloe rabaiensis Rendle

Protologue  
 Journ. Linn. Soc. Bot. 30 : 410 (1895).
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Famille  
 Asphodelaceae
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Nombre de chromosomes  
 2n = 14
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Synonymes  
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Noms vernaculaires  
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Origine et répartition géographique  
 Aloe rabaiensis est présent en Somalie, au Kenya et en Tanzanie.
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Usages  
 Au Kenya et en Tanzanie, les feuilles d’Aloe rabaiensis se prennent en décoction pour soigner la dilatation de la rate. Il provoque des vomissements et de la diarrhée. Mélangé à Acokanthera schimperi (A.DC.) Schweinf., l’exsudat entre dans la composition d’un poison de flèche, fabriqué par les Giriamas, ethnie de la côte kenyane. Les Digos, en Tanzanie, appliquent les feuilles chauffées et broyées sur les œdèmes. De petits morceaux de racine s’ingèrent comme purgatif. On récolte l’exsudat, qui peut se concentrer facilement en un matériau solide et commercialisable, qu’on appelle “amers”.
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Production et commerce international  
 Aloe rabaiensis fait partie des espèces d’Aloe du Kenya que l’on récolte illégalement dans la nature. Il semble qu’il existe un important commerce international d’exsudat concentré, mais le produit exporté est probablement un mélange d’exsudats provenant de plusieurs espèces d’Aloe.
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Propriétés  
 Les composants propres aux feuilles d’Aloe sont des composés phénoliques, qui comprennent la chromone, l’anthraquinone ou les dérivés de l’anthrone. On trouve certains de ces composés chez de nombreuses espèces, alors que d’autres n’existent que chez quelques-unes seulement. Un glucoside à anthrone répandu, l’aloïne A (barbaloïne), est présent dans l’exsudat d’Aloe rabaiensis. Cet exsudat contient également de l’aloérésine-D. L’aloïne, qui est le principe actif des “amers”, a des propriétés purgatives. D’autres composés présentant un intérêt pour leur activité médicinale chez cette espèce d’Aloe et chez d’autres espèces sont les lectines et les polysaccharides contenues dans le gel.
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Botanique  
 Arbuste succulent pérenne atteignant 2 m de haut ; tige ramifiée à partir de la base, érigée ou étalée, souvent soutenue par les arbustes qui l’entourent. Feuilles en rosette lâche, persistantes ; stipules absentes ; pétiole absent ; limbe lancéolé, de 30–45 cm × 3–8 cm, apex longuement acuminé, bord garni de dents fermes à extrémité brune de 2–3 mm de long, distantes de 1–1,5 cm, limbe charnu, vert grisâtre souvent teinté de rougeâtre, parsemé de quelques points blanchâtres sur les feuilles des jeunes pousses ; exsudat jaune. Inflorescence constituée de grappes en forme de capitules atteignant 8 cm × 8 cm, densément fleuries ; pédoncule atteignant 60 cm de long, à 5–9 ramifications, celle du bas parfois ramifiée à nouveau ; bractées lancéolées, de 10–12 mm × 3 mm. Fleurs bisexuées, régulières, 3-mères ; pédicelle de 1–1,5(–2) cm de long ; périanthe tubuleux, 2–2,5 cm de long, légèrement renflé autour de l’ovaire, lobes 6, de 1–1,5 cm de long, rouge orangé, jaune à la gorge, parfois entièrement jaune ; étamines 6, exsertes ; ovaire supère, 3-loculaire, style filiforme, stigmate capité, exsert. Fruit inconnu.
Le genre Aloe comprend environ 450 espèces en Afrique et en Arabie, dont environ 315 sur le continent africain, une centaine endémiques de Madagascar ou des îles de l’océan Indien (dont l’ancien genre Lomatophyllum) et une cinquantaine en Arabie. La taxinomie est compliquée par l’existence d’hybrides interspécifiques aussi bien à l’état sauvage que cultivé. Aloe rabaiensis appartient à un groupe d’espèces aux tiges bien visibles qui poussent en buissons de plus de 2 m de haut. Plusieurs autres espèces de ce groupe ont des usages médicinaux. Au Rwanda, l’extrait de feuilles d’Aloe dawei A.Berger est absorbé comme boisson pour soigner le paludisme et on met le jus des feuilles en gouttes dans l’oreille pour traiter les inflammations. Sur les hautes terres du Kenya, les feuilles d’Aloe kedongensis Reynolds servent à traiter les rhumes, la fièvre, la diarrhée et le paludisme. L’espèce a des usages vétérinaires, pour traiter les maladies des volailles et la fièvre de la côte orientale chez les bovins. Aloe kedongensis se plante pour former des haies vives et s’emploie comme colorant. On ajoute les racines à l’hydromel pour favoriser la fermentation. Aloe ngongensis Christian, présent sur les hautes terres du Kenya et de Tanzanie, est considéré depuis longtemps comme conspécifique d’Aloe rabaiensis. Il a les mêmes usages médicinaux qu’Aloe rabaiensis, on le récolte également dans la nature pour en extraire l’exsudat. Le jus de feuilles d’Aloe nyeriensis Christian, originaire de la Province centrale du Kenya est utilisé dans certains endroits par les femmes pour effacer les boutons et les taches sur le visage. L’exsudat de feuilles contient de l’aloïne A (barbaloïne) et de l’homonataloïne. Des hybrides naturels d’Aloe rabaiensis avec certaines autres espèces ont été signalés.
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Description  
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Autres données botaniques  
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Croissance et développement  
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Ecologie  
 Aloe rabaiensis pousse sur les sols sableux des zones de brousse ouvertes, jusqu’à 500 m d’altitude.
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Gestion  
 Aloe rabaiensis peut être multiplié par bouturage ou par graines. Il est possible d’avoir recours aux techniques de culture de tissus pour produire des plants en grandes quantités destinés à installer des plantations.
Bien que la récolte sur des pieds sauvages soit illégale, l’exsudat est collecté sur de nombreuses espèces d’Aloe du Kenya. Pour récolter l’exsudat d’Aloe rabaiensis, on creuse un trou dans le sol dans lequel on met un récipient. Les feuilles coupées sont disposées autour du bord du trou, à un angle permettant à l’exsudat de s’écouler dans le récipient. On transvase l’exsudat dans des bouteilles ou des bidons pour le vendre à un négociant. Puis on le verse dans un grand baril et on le fait réduire par ébullition pour le faire devenir noir rougeâtre et très visqueux. Il est ensuite transvasé dans des sacs dans lesquels on le laisse refroidir et durcir. Au bout de 24 heures, le matériau, solide et noir et portant le nom d’ “amers”, est prêt à être vendu à un intermédiaire, qui le revendra alors à un exportateur. Son illégalité au Kenya plonge la filière entière de commercialisation dans un secret absolu. La récolte sur des pieds sauvages entraîne généralement leur destruction. L’établissement de plantations d’Aloe correctement gérées débouchera sur la préservation des plantes sauvages et donnera lieu à des rendements importants.
Les espèces d’Aloe cultivées dans les jardins kenyans à des fins décoratives sont sensibles aux attaques fongiques, et aux infestations de diverses espèces de cochenilles. Les plantations récemment établies devront être surveillées de près pour guetter l’apparition de maladies et de ravageurs.
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Ressources génétiques et sélection  
 Aloe rabaiensis est récolté indifféremment dans la nature sans qu’intervienne aucun facteur de sélection. Le matériel végétal des quelques plantations récemment établies comporte des plantes (probablement de différentes espèces) ramassées dans la nature.
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Perspectives  
 Une fois que la législation sera mise en place et appliquée et que des plantations seront établies, Aloe rabaiensis devrait être une culture de valeur pour les régions marginales où la faiblesse des précipitations rend difficile l’obtention de bons rendements avec des cultures classiques. L’emprunt de techniques à des espèces d’Aloe mieux étudiées, comme Aloe vera (L.) Burm.f., va accélérer les progrès en matière de conduite de la culture et pourrait déboucher sur la production de gel de feuilles, en sus de celle des “amers”. Le Groupe de travail sur les aloès du Kenya a l’intention d’étudier les moyens d’améliorer la transformation et le contrôle de la qualité des produits à base d’Aloe.
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Références principales  
 • Carter, S., 1994. Aloaceae. In: Polhill, R.M. (Editor). Flora of Tropical East Africa. A.A. Balkema, Rotterdam, Netherlands. 60 pp.
• Kihara, F.I., Mathuva, J.M., Kamau, M.G. & Mathenge, G., 2003. Aloe trade in Kenya: Market Study Report. Laikipia Wildlife Forum, Nanyuki, Kenya. 64 pp. + Appendices.
• Maundu, P., Berger, D., Saitabau, C., Nasieku, J., Kipelian, M., Mathenge, S., Morimoto, Y. & Höft, R., 2001. Ethnobotany of the Loita Maasai. Towards community management of the forest of the Lost Child. Experiences from the Loita Ethnobotany Project. UNESCO People and Plants Working Paper 8, Paris, France. 34 pp.
• Newton, L.E., 2001. Aloe In: Eggli, U. (Editor). Illustrated handbook of succulent plants: Monocotyledons. Springer-Verlag, Berlin, Germany. pp. 103–186.
• Reynolds, T. (Editor), 2004. Aloes: the genus Aloe. CRC Press, Boca Raton, Florida, United States. 386 pp.
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Autres références  
 • CITES, 2003. Review of significant trade: East African Aloes. [Internet] http://www.cites.org/ eng/com/ PC/14/E-PC14-09-02-02-A4.pdf. Accessed May 2004.
• Conner, J.M., Gray, A.I., Reynolds, T. & Waterman, P.G., 1989. Anthracene and chromone derivatives in the exudate of Aloe rabaiensis. Phytochemistry 28: 3551–3553.
• Cutler, D.F., Brandham, P.E., Carter, S. & Harris, S.J., 1980. Morphological, anatomical, cytological and biochemical aspects of evolution in East African shrubby species of Aloe L. (Liliaceae). Botanical Journal of the Linnean Society 80: 293–317.
• Gachathi, F.N., 1989. Kikuyu botanical dictionary of plant names and uses. AMREF, Nairobi, Kenya. 242 pp.
• Lavranos, J., 1995. Aloaceae. In: Thulin, M. (Editor). Flora of Somalia. Volume 4. Angiospermae (Hydrocharitaceae-Pandanaceae). Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. pp. 35–42.
• Newton, L.E., 1994. Exploitation and conservation of aloes in Kenya. In: Seyani, J.H. & Chikuni, A.C. (Editors). Proceedings of the 13th plenary meeting of AETFAT, Zomba, Malawi. Volume 1. National Herbarium and Botanic Gardens of Malawi, Zomba, Malawi. pp. 219–222.
• Newton, L.E., 1995. Natural hybrids in the genus Aloe (Aloaceae) in East Africa. Journal of East African Natural History 84: 141–145.
• Pakia, M. & Cooke, J.A., 2003. The ethnobotany of the Midzichenda tribes of the coastal forest areas in Kenya: 2. Medicinal plant uses. South African Journal of Botany 69(3): 382–395.
• Reynolds, G.W., 1966. The Aloes of tropical Africa and Madagascar. The Aloes Book Fund, Mbabane, Swaziland. 537 pp.
• Reynolds, T., 1986. A contribution to the phytochemistry of the East African tetraploid shrubby aloes and their diploid allies. Botanical Journal of the Linnean Society 92(4): 383–392.
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Auteur(s)  
 
L.E. Newton
Department of Biological Sciences, Kenyatta University, P.O. Box 43844, Nairobi 00100, Kenya



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J.S. Siemonsma
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Aloe rabaiensis
Species: Aloe rabaiensis
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